lundi, 08 octobre 2007
Versant muscade (versus 407/494)
Dire que tout est parti de mille mauvais caractères… Compote dans les coulisses. J’ai oublié ce que j’ai aboli. Elle s’étouffa. Dans ce jeu de dupes, si je tire les ficelles, on me dira bon pour le service. Ce n’est qu’après avoir fait enlever le cadavre que l’inspecteur remarqua la cuillère grasse. À qui ? Je regarde ces deux enfants qui se roulent des gamelles, avant de sortir un gros paquet de farine. À l’arrière, je reprends où je m’étais arrêté : on glisse dans la compote expertement.
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vendredi, 07 septembre 2007
Tout ça au décap’four
Ce sera la dernière fois qu’on boit du rembeng.
Il s’ensuit un dialogue un peu théâtral entre l’épidémie de coqueluche et l’épidémie de roséole, qui se tirent la bourre. (La couverture à soi.) Nettoyer la margelle de la fenêtre au décap’four, mais ça va pas, la tronche ? Enfin, ce qui est fait est fait…
On parle d’appui, pas de margelle.
Le beau temps se barre, ce sont des soliloques pour les mendiants, et au fond du puits même l’eau brune gèle. Tout comme Ophélie, on se couche.
16:05 Publié dans Onagre 87 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Fiction, écriture
mercredi, 04 juillet 2007
Dans le gris laiteux de l’été
Le jour est gris comme un matin sans café, où l’on a bu deux ou trois tasses de lait froid accompagnées de tartines sans parvenir à s’éveiller. On a préparé la poudre dans le filtre ; l’eau est dans le réservoir haut du percolateur ; mais on ne se résigne pas à enclencher le bouton On. Plusieurs livres sont en souffrance, à l’étage. La douleur donne des coups sous la carapace. Comme l’esprit, vif jusque là, s’est lentement défait de ses chimères, plusieurs textes sont en souffrance.
05:50 Publié dans Onagre 87 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Fiction, écriture
mardi, 03 juillet 2007
Relance
C’est compulsif. Oui, c’est surtout très con. Quand on imagine la pile de livres et aussi les fourmillements de textes qui ne demandent qu’à naître… Mais il faut aussi se fourvoyer, parfois, dit la voix de la paresse, ou du divertissement. La fable du fils prodigue, en ces temps de pleurs à ne savoir calmer, tient le choc, prend des coups pour son grade. On n’en finit pas de finir, on s’en fout pas mal de se fourvoyer aussi. Alors la distance est longue encore. Chantier relancé.
09:50 Publié dans Onagre 87 | Lien permanent | Commentaires (9)
jeudi, 29 mars 2007
Train de nuit
Au sujet des gloses il ne tarit pas d'éloges. Du troisième balcon, avec ses jumelles de théâtre dorées, elle cherche à voir la couleur des sous-vêtements de la danseuse étoile. Près du foyer où luit, d'une incandescence pâle, une bûche presque consumée, tu bois de la tisane. Il travaillait dur, bachotait avant chaque examen, en quelque sorte au galop d'essai. La musique (Out of this World par le quartette de Coltrane) te trotte dans la tête. Voici quelques-unes, mais parmi tant d'autres, des choses que je préfère.
09:00 Publié dans Dimanche pleurera, J'Aurai Zig-Zagué, Onagre 87 | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : Poésie, Jazz
mercredi, 07 mars 2007
Souvenir de chez Labadie
Avec une bouteille de Gewürztraminer, le préambule (velouté de petits pois et œuf de caille sur toast) conduisit sans encombres à l’entrée (trois belles tranches de foie mi-cuit avec confit de roses et fraise en tranches, verre de graves blanc), au plat (rognons de veau au madère & légumes en pâte fine), avant le dessert (tulipe de sorbets). Le déca était excellent.
Dans la journée, la banquière avait dit « votre maman », et le notaire « votre papa ». Puis on a mis If not for you sur la platine.
18:40 Publié dans 410/500, Onagre 87 | Lien permanent | Commentaires (2)
vendredi, 26 janvier 2007
Grives litotes
Jamais je n’avais écouté attentivement la Turangalila, ou alors je m’étais fourvoyé, elle ne m’avait pas emporté dans sa danse. Aujourd’hui, tout en fixant les tulipes roses et blanches, après les jeux, dans la tiédeur du soir qui tombe et les lueurs farouches du jour qui de nouveau s’attarde au-delà de six heures, je ressens chaque note, chaque envolée de chaque pupitre, chaque passage doux et chaque flamboyant moment, avec une acuité décuplée, comme en proie moi aussi à l’une de ces drogues pavillonnaires. Turangalila de flammes.
18:15 Publié dans Onagre 87 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Ligérienne, Musique, Messiaen
dimanche, 14 janvier 2007
Phlegma Phighter
Embourbé, enlisé. Horriblement toujours enlisé. Je voudrais me défaire, m’extraire de cette gangue de boue de mare où je suffoque, mais embourbé, enlisé, le moindre de mes mouvements, s’il fait craqueler la boue gercée ou sèche, ne me libère pas. On n’entend pas tellement la contrebasse. Zigzaguer comme les gerris, glisser sur l’eau de boue comme les gerris cet été, mais me voilà à tout jamais embourbé, enlisé. On prendra un couteau, même un long coutelas pour couper la boue sèche, mais mon corps restera ici embourbé.
13:05 Publié dans J'Aurai Zig-Zagué, Onagre 87 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Poésie, Jazz
dimanche, 31 décembre 2006
Ecaroh I et II
La couverture est rouge vif, mais en gros plan sans macro elle a l’air fade de la chair des crevettes. (Je mange toujours la tête, les pattes, tout.) Faute de grives, on mange des merles, me lança le directeur. Et d’huîtres, des bulots. Lui répondis-je. Il faut dire que la mer moutonnait, se démontait jusqu’à former plaies et bosses, au bord des saignées pelucheuses. Une longue pirogue verte se démenait, mais c’était déjà un récit tragique. Tout ça pour une photo, me tança, toisa, tourmenta le directeur.
21:30 Publié dans Onagre 87 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Photographie, écriture
Saint Sylvestre
Voici peut-être Saint Sylvestre. Il a connu des marchands d’or, et de viles carabistouilles.
Voici peut-être Saint Sylvestre. Dans les forêts, livré aux ruées des sangliers et des ruades des cerfs, il s’est nourri d’épreintes et, veule, s’est épris d’une vouivre.
Voici peut-être Saint Sylvestre. Des fleurs comme des anémones lui disent de voyager plus loin. Il s’est perdu dans les marécages. On a bu avec lui d’affreux breuvages.
Un jour, en pleurant des larmes de feu, il a dit, à l’année 2006, un long adieu lumineux.
14:55 Publié dans Onagre 87 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Photographie, écriture
lundi, 25 décembre 2006
On n'en revient pas
D'ordinaire, dans les prétendues "remastérisations" d'anciennes chansons de Gérard Manset, il n'y a absolument rien de nouveau. Une des exceptions notables est le gommage de plusieurs demi-vers, dans "Ils", sur le CD de La Mort d'Orion.
Il faudra désormais ajouter, pour mon répertoire, la version du "Masque sur le mur" qui se trouve dans le coffret Capitaine courageux (EMI, 2002).
Il grogne, il gronde, il rugit. Il pleut doucement dans les rues, et, le long des murs, ruissellent aussi des larmes. Cherché le choc, fendu le roc.
17:55 Publié dans Onagre 87 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Photographie
lundi, 04 décembre 2006
Place Charles VII, Universal Indians
Tout de même, ce n'était pas si terrible de pousser la grille et de déposer, sur le front nu et froid du bronze qui s'ennuie, un baiser solitaire. Si on vous jette, d'une fenêtre haut placée, l'eau savonneuse de quelle vaisselle, vérifiez que vous n'avez rien oublié à votre place. Le néon cligne bruyamment, et j'aspire au repos. Bribes de mots... rire comme un veau. Le texte s'est désuni, fausse manipulation. Au train où vont les choses, les peaux rouges ont dû parcourir l'univers, d'une poudre tourbeuse.
10:45 Publié dans Onagre 87, Rues, plaques, places, Unissons | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne, Poésie, Jazz
samedi, 02 décembre 2006
Forza !
Sur les murs blanchis, reblanchis, à la chaux, le prince emprisonné (en des temps reculés où les Playmobil n’existaient pas) avait ponctué de signes répétitifs, décorés sa cellule, où ne manquait pourtant pas de trôner un âtre, histoire de se réchauffer le cœur. Certains de ces dessins demeurent farouchement énigmatiques, comme l’espèce de tube rouge à capuchon rond, où l'on perçoit un préservatif démesuré, ou, peut-être, un sexe de cheval dont la longe aurait été, trop lourdement, tirée. Neuf mots encore peuplent le silence de la cellule.
08:20 Publié dans Onagre 87 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Photographie, Ligérienne, Littérature, Art
lundi, 20 novembre 2006
Vitraux, version 417/502
Au cours de la semaine qui s’achève, je n’ai publié « que » vingt-deux billets, dont certains tout à fait futiles ou peu au faîte de ma prose.
Charles VII s’en bat l’œil, forcément.
(Que l’on tire au cordeau des mots qui auraient pu sortir au forceps, cela me surprendra toujours.)
Parlez donc aux freux, qu’ils avouent un peu ce qu’ils faisaient dans ce champ de ruines (mon rêve). Ils s’envolent en noires traînées, ces jolis plumis qui me ramènent tant d’années en arrière, quand j’étais encore le roi.
00:03 Publié dans Onagre 87 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Littérature, Ligérienne
samedi, 18 novembre 2006
On est comme je suis
Il s'agit d'une réécriture du mythe du jardin d'Eden. On se rêve doucement, délicatement, paisiblement transporté dans un lieu sans souffrance, lieu d'absolue solitude.
Pas de femme, nulle compagne. Ataraxie, être allongé. On trouve enfin le repos, avec Dieu. Jardin d'Eden sans Eve. On rêve absurdement.
Ce poète part à Dax, encore. Croit-il que le plaqueminier soit l'arbre de la Connaissance ?
(Au mur, lumineuse, la signature du geste lyrique vient désigner le seul fruit mûr, prêt à choir, lâché par ses amis comme un souvenir égaré.)
17:00 Publié dans Onagre 87 | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Littérature, Photographie
lundi, 13 novembre 2006
Chiens de Langeais (version 461/548)
Enregistré en direct dans les années 1970 et paru en version remasterisée pour la première fois en 1999, Four Winds est une composition pour quartette, avec Braxton himself toujours poly-instrumentiste (sax sopranino, clarinette et piccolo), Dave Holland à la contrebasse, Barry Altschul à la batterie et le stupéfiant George Lewis au trombone. (Ai-je déjà dit que le trombone était, en jazz, l’un de mes instruments préférés ? C’est sans doute pour cette raison que, pas du tout nerveux, j’en démantibule parfois un ou deux tout en faisant cours.)
10:10 Publié dans Onagre 87 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Poésie, Ligérienne
lundi, 06 novembre 2006
Groupe & ombres, version 405/491
Comme la vie se nourrit d’avoine, dans les lieux attristés, votre regard se charge d'ombre, la mêlée du temps sur l'épaule, et la griffe de l'histoire sur le fond drapé du ciel. L'universelle araigne n'est peut-être pas passée par ici, mais son souvenir s'y perpétue, de ce balcon, belvédère où les derniers instants du jour virent au bleu.
Arbre, ce n'est pas la peine d'ouvrir ainsi la gueule. Lion, ce n'est pas la peine d'effacer la trace de tes pas. On n’oublie pas le fard des phrases.
12:50 Publié dans Onagre 87 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne, Poésie, Littérature, Photographie
mardi, 31 octobre 2006
Délicatesses du dialogisme
C'est toujours la même histoire. (C'est une phrase banale : c'est toujours la même histoire qui commence toujours par la même phrase banale : c'était toujours la même histoire.) On grimpe les escaliers, on dévale la pente.
Que des terreurs inopportunes, finalement. Le vieux bal infini des stations balnéaires. Il prit son flingue, Julien , ras-le-bol de ces courges, ces vieilles bourges. Ouais, je vais me la faire, sur son vélo. Tout de même, calme-toi, on n’a pas vu le bout du tunnel (ni la fin de tes conneries). Onaniste, va.
16:55 Publié dans Onagre 87 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Littérature, Photographie
dimanche, 15 octobre 2006
Chant de bambous
Clair et net, l'enchevêtrement laisse filer ses musiques amères, comme du verre tinte dans la nuit, le fête bientôt finie, et des feutres posés sur les cymbales, des coups de marteau cotonneux lancés à l'assaut de l'espace, on joue des épaules à n'en plus finir, comme une pointe fine marque de sa lame un pleur tombé sur les pages d'encre verte, et, les épaules vibrant encore de ce chant sonore, on s'en retourne à l'abri des buissons, dans les haies dénuées de cette forêt verticale, vertige consommé.
Jardins de Chaumont, 7 octobre 2006.
13:45 Publié dans Onagre 87 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Poésie, Ligérienne, Littérature
mardi, 10 octobre 2006
Nargue orange
C'est un jour d'images, où la vue se substitue aux choses lues ; le long de la Loire, sur les bancs nous nous affalons, vautrons, épanchons, de but en blanc lisons mais surtout matons. Docile, l'air se laisse humer. Docile aussi, la libellule que l'on voit passer près du cormoran impassible nous parle de mondes rêvés, de vies impossibles, dans des gabares, au bord de la Loire. Si on vivait au jardin, à dormir à la belle étoile, à se démener pour survivre, ce serait une autre affaire.
17:55 Publié dans Onagre 87 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Poésie, Traduction
lundi, 18 septembre 2006
On bon
Dans C’était toute une vie, François Bon use de l’impersonnel d’une curieuse façon. On, c’est, semble-t-il, souvent, le narrateur, écrivain animant des ateliers d’écriture à Lodève, quoi qu’il dise aussi je, parfois. Y aurait-il un « moi » réel et un « moi » fictionnel, passé au tamis du récit et ainsi désigné par un on dépersonnalisant ? Peut-être… L’usage fréquent du pronom impersonnel contribue aussi à la tonalité volontiers populaire du style : outrance du neutre, recours aux élisions ou aux tournures familières, et ce de manière très appuyée, par recherche d’effet.
11:00 Publié dans Onagre 87 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Littérature
mercredi, 13 septembre 2006
Cahier à spirale
La princesse aux yeux de lune ? Très peu pour moi, je préfère les vieilles prunes ou les petits pois.
Et alors, ce n’est pas incompatible, si ?
Admettons. En tout cas, vous savez qu’il fait de nouveau très chaud sur le gravier, et que les ardeurs du traducteur reprennent.
Oui, il a les veines gonflées à bloc, les yeux rougis de fatigue, des cernes que c’est pas permis et le ventre noué.
C’est affreux. Que peut-on faire ?
Je ne sais pas… La princesse aux yeux de lune, peut-être…
11:53 Publié dans Onagre 87 | Lien permanent | Commentaires (1)
dimanche, 10 septembre 2006
Sinfonia concertante KV 364, Andante
Bouleversante : a-t-on encore le droit d'employer cet adjectif galvaudé pour parler d'une musique ? Oui, si elle me bouleverse. Elle me point, me tourneboule. L'alto s'envole doucement, et nous, figés au sol ou au tronc de l'arbre, comme de tristes grimpereaux, sommes à la peine. La douleur de tant de douceurs passées finit par s'évanouir devant les répons de l'orchestre, qui offre au violon ses points de côté.
Des mémoires enfouies, des sensations terribles apportent leur pierre à ce chemin qui n'était, avant l'andante, que gravats. Sommeil écarquillé.
15:00 Publié dans Onagre 87 | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 09 septembre 2006
La boucle est bâclée
Il en était question hier. Calligramme, phrase à recomposer, fragment de récit : la page 18 d'Ars grammatica est tout cela. (Un lasso, aussi, pourquoi pas.)
(Sur l'image de mauvaise qualité, on devine les dessins du verso par transparence. On y verra, pompeusement, pédantiquement, un symbole de la lecture en contexte.)
Robe, encore et toujours voilure, misaine : récit maritime, naufrage érotique.
Brusque, le chef des pirates se lance à l'abordage.
Envie, de poursuivre la lecture, encore et toujours.
Déchirée, est-ce la page, si je mets à la voile ?
12:40 Publié dans Onagre 87 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Littérature
vendredi, 08 septembre 2006
Écrit dans l’obscurité
7 septembre, neuf heures du soir.
Tout de même je veux écrire. Ces quatre chats criards me fatiguent. Je suis assis sur une chaise, au balcon : posture rare ici, si fréquente autrefois à Coppelia. (La résidence.)
Le peu de lumière que j’ai me vient d’un lointain lampadaire. Si j’étais gaucher, je ne cacherais pas le peu de lumière que j’ai. Tourne donc ta chaise, imbécile. Ta chaise rouge comme un chat. C’est vraiment s’abîmer les yeux, mais ces chats criards me fatiguent. M’usent le blanc. Quand passerai-je au verso ?
C’est fait.
J’y suis.
16:50 Publié dans Diableries manuelles, Onagre 87 | Lien permanent | Commentaires (0)
lundi, 04 septembre 2006
34.
Nul ne le sait, mais en d'autres temps je me mourais d'amour pour une étoile. Elle sombra corps et biens dans l'eau de vaisselle sale, infecte, ou dans la Voie Lactée, ce qui revient au même. Les soupirs d'amour, comme un duettino, émurent la duègne, qui me rossa de belle façon. Qu'elle aille se faire voir, pensai-je
Devant son miroir, digne, la duègne rend son tablier, mais César n'en veut pas pour tout l'or du monde. Las, langoureux, il préfère voir s'égorger deux lions armés de glaives.
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dimanche, 03 septembre 2006
Jardins de Valmer, 1 (version 427/527, et dernière)
À Valmer j’imagine que je mettrai en scène – un jour prochain hallucinant – une version des Liaisons dangereuses – avec Jean-François Balmer dans le rôle de Valmont – et Rufus dans celui de Merteuil – à condition de représenter ses scènes dans les salles de ce joli moulin près de la Charente – surtout qu’il y a – non loin des jardins splendides dont il est tout de même question – et de leur « pergola des cucurbitacées » – le château de Jallanges – où les cigognes pleurent Pascal – et les merveilles de la dormeuse du val.
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jeudi, 31 août 2006
The First Mess
Comme l’on cherche à savoir si l’expression ataxie motrice existe bel et bien dans le jargon médical, les rythmes entrecoupés et bringuebalants du duo exceptionnel piano/batterie des comparses Myra Melford et Han Bennink donnent l’image d’un corps qui se déglingue mais qui, en cela même, se cherche, réinvente la démarche, au point d’en proposer une théorie toute neuve, à cent lieues des codes balzaciens, et dans l’affalement superbe, pareil au vol ascendant et frénétique de l’alouette, vautrement sur un canapé qui s’avère, en dernière instance, une piscine.
13:15 Publié dans Onagre 87 | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 02 juillet 2006
Adagio KV 411
Si les silènes s'emboîtent comme des ronces dans la nuit, je ne verrai pas les silures qui chantent pourtant d'une voix si douce, à en attirer les marins sur les récifs et au pourtour précieux des ombres. On ne vit qu'une fois, et vous verrez de quel bois je me chauffe.
Chacun son métier, les flûtes seront bien boisées. Ou, si les lamentations s'élèvent jusqu'aux cieux, verrai-je les amants qui, tombés dans le fleuve à son estuaire, creusent leur amour à belles dents, comme un fruit talé ?
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