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vendredi, 27 mars 2020

252–Leonhardt–Clavecin

 

    C’est une idée, de ne pas ordonner les chapitres dans le livre par ordre chronologique d’écriture mais de rebrasser, à condition – il me semble – de laisser les numéros de chapitres tels quels. On peut faire flèche de tout bois, y compris des animaux sauvages qui vivent près de nous à ras de béton.

Synonymes de poseur, je pose ça là : affecté, esbroufeur, frimeur, pédant, snob, m’as-tu-vu, avantageux, plastronneur, fanfaron, bêcheur, pontife, minaudier, prétentieux, compassé.

Des titres de gloire. Embrayeurs. Les doigts sur le clavier ont besoin de déclics.

Ça pourrait avoir de la gueule, ce livre composé de façon rigoureuse à partir de chapitres (quadrilatères) coupés de leur chronologie, mais en gardant les n° d’opus. La question non résolue consiste à déterminer que faire des doublons (donc des quadrilatères à cinq ou six côtés).

 

19:02 Publié dans Fall in Love, Fièvre de nombres, lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 11 mars 2020

196–Van Reenen–Orgue

 

    C’était pas encore assez le bazar, il a fallu que tu ailles pêcher un forficule…

Oh, j’aimerais t’y voir… pêcher un forficule… faut être sacrément outillé.

Ça va !

De la chirurgie de précision, presque.

Ça suffit, je l’ai dit, tes rodomontades.

Euh, pardon, mais tu vas me reprocher le forficule, juste suggéré par les perles rouges hein, en un sens je n’y suis pour rien, et toi tu me sors des mots comme rodomontade

Ah mais ça, normal pour moi.

Pourquoi ?

Je suis de Romorantin.

Condoléances.

Rigole, tiens.

J’y compte bien. Et ruisseau aussi, et gouttière.

On ne peut pas parler sérieusement avec toi.

J’y compte bien.

Et ça, si c’est agaçant, bordel…

Comme cette manie d’écrire avec tout un protocole, sinon j’y arrive pas gna gna, et on se doute que ça va s’arranger en vieillissant, clac la sonate, clac le word count… Quelle barbe.

J’y compte bien.

 

19:12 Publié dans Fièvre de nombres, lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 02 février 2020

76–Cera–Clavecin

 

    On n’en finit pas d’épuiser les dictionnaires, mais là n’est pas ce que fait l’anthropocène.

L’humain épuise tout ce qui n’est pas humain, puis il réussit la prouesse de s’épuiser lui-même. La poésie a si longtemps été perçue comme puisement, action de puiser, de s’abreuver etc. Donc il fallait bien que les nappes phréatiques et les énergies fossiles s’épuisent. Le poète desséché, déshydraté. Mais ça encore, à la rigueur bien fait pour sa gueule !

Comme dans les tableaux champêtres, un mot fait naître un continent, de sorte que même les rochers, que l’on avait cru fabuleux, se déguisent, peut-être en raison des pluies qui alimentent les sources, auxquelles s’abreuvent les agneaux de la fable.

Biffer cela, si l’on n’y comprend goutte. Biffer. Les textes comme des billets qui épuisent nos ressources ne nous épargnent pas. Biffer cela.

 

15:12 Publié dans Droit de cité, Fièvre de nombres, La rature a horreur du vide, lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 25 janvier 2020

45–Belder–Clavecin

 

c’est, dans la gl

otte, tel malaise

diffus, depuis de

ux ans, qui finit

pour s’accompagne

r d’1 mal de tête

plus classique, &

la nuque suit, en

quelque sorte, it

ération anglaise,

et —pourquoi angl

aise ? je fuis de

s explications me

payer sur la bête

Albion ou Espagne

n’est pas 1 rhume

ni Mompou Britten

 

11:30 Publié dans Fièvre de nombres, lactations : déSastre, MOTS | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 21 janvier 2020

38–Zahharenkova–Piano

 

    La phrase parfaite, de sept mots et 48 signes, avait ouvert le bal, avant qu’on ne s’aperçoive qu’il manquait, pour fermer le ban, précisément 48 signes. Kabbalistes ou soufis y verraient le sceau de la perfection divine. — J’y vois juste le hasard qui pour une fois fait bien les choses, ne m’obligeant pas à trimer, au sens anglais du mot.

 

16:35 Publié dans Fièvre de nombres, lactations : déSastre, Xénides | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 16 janvier 2020

23–Casadesus—Piano  

 

    Je faux, écrivait Ronsard, et moi aussi je me défausse quand je tricote de mes jambes, je compte à côté, je dénombre et distingue si mal, au débord, au risque du faux, donc au risque du bobard (est-il donc question de vérité dans ces pages ?) et du débordement (comment s’en tenir aux quadrilatères de 2020 ?), quand je tricote de mes doigts sur le clavier j’entends encore ce qui s’écoute, oreilles rivées à ce qui sort des enceintes, n’est-ce en s’affaissant qu’on comprend mieux son corps, naissance affaissée ? (Trop rococo.)

 

10:55 Publié dans Droit de cité, Fièvre de nombres, lactations : déSastre | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 11 décembre 2016

Garde contre

Untung-untung

    11 décembre 2011

Lundi soir, Uno, 34 parties. Mercredi matin, Uno, 29 parties. Ce matin, déjà 11 parties.

Question : est-il possible de proposer à la section 11 du CNU une HDR “Statistiques numériques et stratégies textuelles : la réinvention du jeu de Uno” ?

 

11 décembre 2016

Seule ma flemme, insondable, m'a empêché, depuis tant d'années, de noter scrupuleusement les résultats chiffrés précis des différentes parties de jeux de cartes, de Triominos, de roulette folle, de belote maintenant, afin d'en tirer ensuite une série de contraintes textuelles.

(Sans rapport : je me demande quand mon fils cadet, fou de jeux de société qu'il est, sera prêt à embrayer sur le tarot.)

11:00 Publié dans Fièvre de nombres, Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 13 mai 2016

13052016 / 915

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    Pas atteint lors du second brossage de dents du matin, car on a eu la faiblesse de reprendre un café, alors...

Nous irons à La Rochelle demain, comme il y a trois ans, et comme il y a trois ans au cœur d'un printemps pourri. — Je ne me rappelle plus ce que sont les nombres de Perec.

10:10 Publié dans 1177 pas, Fièvre de nombres | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 19 mars 2016

Amicaux

Untung-untung

    19 mars 2013

Il est sidérant de constater que, sur les 15 vignettes encore manquantes de l'album Panini Rugby 2013 (sur 455 en tout), on trouve les deux nombres correspondant à la plus petite paire de nombres amicaux (220 et 284).

 

19 mars 2016

Au lieu de donner à son frère 200 chèvres et 20 boucs ainsi que 200 brebis et 20 béliers, Jacob aurait dû donner 220 d'une espèce et 284 de l'autre. Rien ne serait arrivé.

11:04 Publié dans Fièvre de nombres, Untung-untung | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 25 février 2016

Ram Singh

    Je commence par la fin du quatrième jour, mais il faut dire que le monument britannique déclinant les noms de tous les soldats de l'Empire morts à Ypres est particulièrement mémorable, de sorte que, quitte à faire défaut, je noterai seulement que, sur le tableau dressant la liste, par grades, de tous les tués du 9e régiment d'infanterie de Bhopal, il y a trois Ram Singh, que ne distinguent, du coup, que leurs numéros de matricule, dûment notés à la suite de leur nom : 2609, 3105, 3376.

13:59 Publié dans Artois, à moi, Fièvre de nombres, MAS | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 21 février 2016

1379 “éléments”

 

    La mémoire doit travailler, bien sûr, et travaille — et la déconnade supplée à ses manques, à ses manquements. Pourtant, copiant dans le disque D:/ le dossier des photos et vidéos “Artois et Flandre”, je suis mis au fait : cette semaine a donné lieu à 1379 “éléments”.

Le mot désigne photos et vidéos, et il ne faut pas s'étonner du nombre, car bien des doublons, des flous repris avec flash ensuite mais conservés dans le dossier princeps, pas mal de cartouches photographiés à la hâte aussi pour tenter de pallier, justement, les susdits manquements.

Le mot “éléments”, passé le premier agacement face au jargon informatique, a tout pour séduire : éléments d'une grammaire, éléments d'un système, éléments d'une philosophie — éléments pour une histoire monumentale d'un voyage d'une semaine en Artois (et en Flandre).

 

1379 est le septuple d'un nombre premier, 197, dont tous les chiffres sont repris en lui, avec l'ajout, en deuxième position, de 3 = 1 + (9–7).

Existe-t-il, pour a·b·c premier, d'autres 7(a·b·c)=a·(a+(b–c))·c·b ?

Ou tels que c(a·b·c)=a·(a+(b–c))·c·b ?

 

21:55 Publié dans Artois, à moi, Fièvre de nombres | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 11 février 2016

Bureau, 2

En six mois, Lesueur lisait, calculait et savait un peu de musique.

(Maxime Du Camp)

 

    Dans la nuit, le bruit que font le “moteur” de l’ordinateur classique (avec son grand écran et sa colonne posée au sol) et le clavier sous mes doigts paraîtrait presque un vacarme. Face à moi, de l’autre côté du deuxième bureau, les étagères avec les dictionnaires (Robert en cinq volumes, Robert historique, Gaffiot, Langenscheidt en deux volumes, Littré en six volumes) et les Pléiade — 95 sans les albums, je viens de les compter. On m’aurait demandé, j’aurais été infoutu de dire combien nous en avions.

Ci-dessus pas d’italiques aux noms abrégés des dictionnaires, et pas de tréma à Pléiade (adolescent, je pense avoir hésité un petit bout de temps, comme avec poète).

 

Il reste à défendre les 99 noms du regard. — Même ancienne, cette phrase ferait une bonne épigraphe à ce texte marelle. En écrivant marelle, je pense moins à Cortazar qu’aux contours peints désormais effacés, sous le cognassier, que je suis peut-être seul à voir encore, avec les yeux de la mémoire, qui ont peut-être, eux aussi, une tripotée de noms. Il y aura un billet, au moins, pour la marelle.

05:54 Publié dans 16 en 16, Fièvre de nombres | Lien permanent | Commentaires (2)

lundi, 23 novembre 2015

II:b——{Toowoomba}

 Deuxième neuvaine, 20-28 novembre 2015

 

    Pour les cabalistes, 42 le nombre avec lequel Dieu a créé le monde ; selon le shintoïsme, nombre maudit étant donné son homophonie avec l'expression signifiant vers la mort.

Alors ?

Aujourd'hui, aussi, Galego a donné rendez-vous à Galago et Galoarihemino dans une petite ville d'Australie, à Toowoomba. Il leur faut décider qui est jaloux, qui est multimillionnaire, et qui jouera le faire-valoir dans cette histoire. L'un des trois est né en Picardie (c'est Galego, je crois). C'est lui qui semble prendre les décisions.

Pourtant, aujourd'hui, en échangeant des propos vifs et passionnés, à la cafétéria du Strand Theatre, ils découvrent que c'est Galoarihemino qui tire les ficelles. Il est blindé ! Plein aux as, le bougre ! Il a fini par contacter la Française des jeux... c'est vous, le multimachin... pan...! direct du droit... Blindé, richard, mégapognonneux... surtout si t'arrives à planquer... pardon... placer ton oseille...

Bref, c'est lui qui a gagné... combien ? 166 millions et des poussières le 20 novembre ??!?

Mais il a un projet.

 

09:28 Publié dans Fièvre de nombres, Kyrielles de Kaprekar, Les Murmures de Morminal, Tropographies | Lien permanent | Commentaires (0)

mercredi, 20 novembre 2013

L'homme aux yuccas, I

    L'homme aux yuccas lit les pages du merle bègue, il faut de la résistance à 23:13 et de la résignation à 11:11. Tout cela, l'homme aux yuccas le sait, ou ne le sait pas.

16:50 Publié dans Fièvre de nombres, Les Murmures de Morminal | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 24 mai 2013

Puissances de 9

    Oui, j’ai passé la fin d’une (mauvaise (fils cadet dont le rhume a finalement dégénéré)) nuit à calculer de tête les puissances de 9, mais, au bout d’une dizaine de minutes, je me suis arrêté à 96, car multiplier 531441 par 9 n’était plus dans mes cordes (de tête (usée)).

J’ai toutefois remarqué que

81  ——— 8+1=9 (ça, tout le monde le sait)

729  ——— (7+2)+9 = 7 + (2+9) ——— 7+29=36=4x9

6561  ——— (6+5)+(6+1)=11+7 ——— 65+61=126=14x9

59049  ——— (5+9)+(4+9) = 14+13 ——— 59+49=108=12x9

531441  ——— (5+3+1)+(4+4+1) = 9+9 ——— 531+441=108x9

 

08:40 Publié dans Fièvre de nombres | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 14 avril 2013

Les Nombres premiers

Manifestation unitaire, cortège Universités. Tours, 19.03.2009. Enigmatique.

14:00 Publié dans Fièvre de nombres | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 22 mars 2013

Nombres inronds

    Si je ne me trompe pas dans mes calculs, le sonnet sur la Ninoxe bariolée était le cinq millième billet en cumulant les deux carnétoiles principaux, Touraine sereine et celui-ci. À la minute où j'écris ces lignes, je viens de me rendre compte que les 2030 textes publiés ici et les 2974 textes mis en ligne, ce seuil symbolique avait été franchi tout récemment, et de peu.

J'ai donc raté, de quelques heures, une conjonction consciente – ce qui est sans importance aucune. Il faut avouer que, comme souvent avec ma polygraphie bipolaire, à la jachère a succédé la frénésie. On ne le dirait pas, mais j'ai passé une grande partie de ma soirée d'hier à traduire plusieurs pages des Jeux d'oiseaux dans un ciel vide, et de cette matinée à lire des articles sur les nombres narcissiques. Les impairs sont ceux qui ont les propriétés les plus fascinantes, en soi déjà parce que ce sont des impairs.

Les nouveaux projets me font bien marrer, je me marre tout seul, c'est déjà ça, et même s'ils accentuent le plantage des anciens en souffrance.

Même la nuit, le chemin pas effacé.

11:22 Publié dans Fièvre de nombres, YYY | Lien permanent | Commentaires (1)

vendredi, 15 février 2013

A = Aporie

    13331 est un nombre premier palindromique, pas tant que ça. Pourriez-vous me réexpliquer votre fascination pour les primes de match ? 113 signes et 20 espaces – 133 signes en deux phrases.

18:37 Publié dans En/tiers (Triolets quantifiés), Fièvre de nombres | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 18 janvier 2013

Hypothèse

    2448 signes en 804 secondes. En quatre heures d'écriture effrénée épuisante chaque jour, je pourrais (conditionnel très théorique) écrire, chaque jour, plus de quarante mille signes. Et le nom nombreux se fit nombre.

13:23 Publié dans B x A, Fièvre de nombres | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 07 janvier 2013

Résolutions d'écriture pour 2013

    Outre ce qu'il faudra(it) faire sur le plan professionnel (articles, traductions ?), je dois, en 2013, reprendre et surtout achever – au moins provisoirement – un certain nombre de chantiers d'écriture,     certains ouverts depuis plusieurs années. Au vu des incises, points d'interrogations et ajouts de conditionnel de la phrase précédente, c'est mal barré. (Bien barré, en fait, ha ha.)

Je fixe donc ici la nécessité absolue de poursuivre/reprendre

 

et de reprendre/achever

 

Les formes poétiques brèves (quatrains & quintils, vénérales, sextiles, juno-lunaires, déroutantes&azalées, triolets) et d'autres projets (Un sang d'encre ? Sonnets doucement internationaux ?) suivront leur cours, cahin-caha, on peut l'espérer [4]. Du nerf !

 

 

 

[1] Malgré la facilité de composition, ce chantier tend à prendre l'eau ou à s'enfricher sans qu'on n'y prenne garde.

[2] Ceux-là s'écrivent très rapidement, sur smartphone souvent. Peu de risque que la pile ne grossisse pas.

[3] Me souviendrai-je des règles de composition ? rechercher dans mes dossiers le fichier Projet Perroquets

[4] La version initialement rédigée de ce billet comptait 1295 signes, mais j'ai fait quelques menus ajouts qui le font disparaître de la rubrique correspondante, ce qui est préférable, en fin de compte. Je n'ai choisi de citer, dans les deux listes ci-dessus que les projets pour lesquels je me fixe une obligation de résultat, en quelque sorte. D'autres, tout aussi amusants, sont pareillement en gestation permanente/différée/interrompue. Questions d'atelier.

09:33 Publié dans Clés du sol, Fièvre de nombres, MAS, MOTS | Lien permanent | Commentaires (3)

vendredi, 09 décembre 2011

Vénérales

    Dans la salle 302 du bâtiment Tanneurs, ce vendredi 9 décembre à deux heures de l’après-dînée, j’ai inventé une forme poétique à contrainte à partir de la disposition des étudiants dans la salle. Les cinq rangées forment cinq strophes, et le nombre d’étudiants par rangée le nombre de vers par strophe. Je choisis d’appeler Vénérales les poèmes qui seront écrits selon cette forme, et dont le schéma de rimes devra obligatoirement être le suivant :

 

AAAB

AABCBA

BABCBB

AAAA

BBA

 

La lettre A correspond à une étudiante en pantalon ; la lettre B à un étudiant ; la lettre C à une étudiante en jupe. (Il n’y avait pas d’étudiant en jupe.)

 

 

Devant le caractère particulièrement récurrent de la rime A (12 filles en pantalon sur 23 candidats), j’ai envisagé une alternative afin de distinguer deux sous-catégories. Toutes les filles en pantalon étant droitières – ce qui ne permettait pas de distinction – j’ai noté A’, dans le schéma de rimes ci-dessous, les filles en pantalon portant des boucles d’oreille. Cette forme poétique bis se nomme vénérale bouclée.

 

A A’ A’ B

A A’ B C B A

B A’ B C B B

A A’ A A’

B B A’

 

 

On peut évidemment envisager d’autres variantes. En effet, dans le modèle principal, la 1ère strophe correspond à la rangée proche du tableau, et le 1er vers de chaque strophe à l’étudiant qui se trouve côté porte. On peut inverser l’ordre des strophes, ou l’ordre des vers dans une strophe, le tout avec des combinaisons internes. Ainsi on peut écrire des vénérales fenêtrées, des vénérales inverses, voire des vénérales croisées.

14:24 Publié dans Fièvre de nombres, Vénérales | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 15 octobre 2011

113, encore

(16 juillet dernier, dans l'Aude)

 

Hier, ou avant-hier, je délirais sur le nombre 113. Aujourd’hui, nous avons revu, quatorze ans après notre première « visite » (mais moins en détail) les stalles de la cathédrale Sainte-Marie, à Auch. Elles sont toujours aussi captivantes, et au nombre de 113. Comme nous avions acheté, en 1997, un livre très bien écrit sur ces stalles et dont – quoique je l’aie beaucoup pratiqué – le nom de l’auteur m’échappe, cette analogie esthético-numérique devait se trouver quelque part dans mon esprit.

Ce soir, après un tour rapide dans Toulouse, nous avons gagné Saissac sans jamais emprunter la N 113. (Depuis une semaine, nous nous faisons la remarque que, des Landes au Languedoc, toute une partie de la France semble s’être convertie, quasi du jour au lendemain, à la monoculture du tournesol.)

De la route de Saissac, ayant tourné à droite pour nous retrouver dans le domaine de Massillargues, nous avons compté exactement cent treize forts rondins de bois sur la partie gauche du chemin cabossé (côté conducteur). Les poneys sont des Dartmoor, des Shetland et des hybrides de ces deux races ; il n’y en a pas tant.

 

J’engrange ces billets assez vains – on verra.

21:33 Publié dans Fièvre de nombres | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 11 octobre 2011

Onze dix Onze

    Un jour comme aujourd'hui, j'ai raté la publication de textes à 10 h 11, ou à 11 h 10. On se rattrape comme on peut, y a qu'à voir :

22:10 Publié dans Ex abrupto, Fièvre de nombres | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 27 septembre 2011

113


13 juillet 2011, deux heures et demie de l’après-midi.

 

Je viens de marquer, en jouant avec Oméga, 113 au jeu de fléchettes d’Alpha. Cela m’a rappelé les longues heures passées à jouer aux fléchettes, enfant, ou même adolescent, à Cagnotte.

Ce matin, je n’ai « bûcheronné » qu’une heure, lassé par les averses et l’humidité poisseuse collant les bribes d’écorce au manche de la hache.

Après ceux d’hier, d’autres peintres sont passés ici, pour un devis.

 

113 : le boustrophédon de 311. Tous deux sont premiers, je crois. Ce sont aussi des nombres qui présentent d’intéressantes combinaisons : ainsi, 311 = (19x10) + 112 tandis que 113 = (19x6) – 1. De même, 311 = (23x10) + 92 tandis que 113 = (23x5) – 2. La série se poursuit de manière moins nette avec 29, car si 113 = (29x4) – 3,  en revanche 311 = (29x10) + 21 (et je ne sais que faire de ce 21, qui n’est ni le produit d’un carré, ni un multiple très singulier : si la suite impliquait de passer de 11 à 9 puis de 9 à 7, ce n’est pas le carré de 7 qui s’ajoute mais 7 multiplié par 3, ce dont, répétons-le une fois encore, je ne sais que faire). Avec 31, un de mes nombres (premiers) préférés (et pas seulement à cause des tankas et de Roubaud), la série devient évidemment plus propice à la rêverie arithmétique : 311 = (31x10) + 1, tandis que 113 = (31x4) – 11 ou (31x3) + 20 – résultat qui pourrait sembler moins intéressant, si ce n’est qu’il met l’accent sur une décomposition banale mais, du coup peu opérante ou peu usitée, de 31 : 31 = 20 + 11. (Je crois avoir composé, il y a longtemps, des tercets formés de deux décasyllabes et d’un endécasyllabe.)

Dans la poursuite de rêveries arithmétiques liées à des logiques de composition, je me suis dit, en jouant (brièvement : n’ayant que quatre ans, Oméga s’est vite lassé de son peu d’habileté) aux fléchettes, que je pourrais tirer aux fléchettes les règles de composition arithmétique et aléatoire de certains textes. (Après tout, je pourrais commencer dès cet été.)

 

(Ajout du 27 septembre. Je n'ai évidemment pas composé le moindre de ces textes-fléchettes, tout d'abord parce que les enfants n'ont pas du tout mordu au jeu, et que la cible est restée dans son coin tout l'été. Elle est même restée à Hagetmau. En revanche, je suis totalement idiot de ne pas avoir encore vraiment puisé dans les textes écrits cet été pour densifier le rythme de publication dans ces carnets.)

08:40 Publié dans Fièvre de nombres | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 07 avril 2011

Elliott, version 1088/1295 (blanchie)

    Dans le labyrinthe, Mathieu perd les pédales (ce qui ne fait pas de lui un enfant de conte (faut pas pousser)). Matthieu mord les médailles (ce qui ne fait pas de lui un croque-mort (non mais !). Quand je vous disais, qu’à un signe près (la lettre t, qu’elle soit redoublée ou pas), le château de cartes (ou de Kapla) s’effondrait, pour ne rien dire de cette propension à terminer les phrases par des (longues)parenthèses. Et ce n’est pas d’énumérer les enregistrements d’œuvres d’Elliott Carter encore à acquérir (means fair or foul) qui l’aide à retrouver son chemin. Figurez-vous que je crois qu’il a la fièvre, car, ne reculant décidément devant aucun sacrifice (huit jours après son grand comeback (totalement inaperçu) dans la blogosphère), il annonce à la cantonade (et dix-huit jours désormais après le premier tour des élections cantonales) qu’il compte posséder tous les enregistrements possibles et imaginables des œuvres d’Elliott Carter avant la fin de l’année 2014. Mais enfin, me direz-vous : qu’est-ce qu’un enregistrement possible et imaginable ? Le pluriel détourne, la pénultième est vivante. (Alors, seulement alors, il put commencer à ébaucher le roman pharamineux dans lequel tous les Carter célèbres se retrouvaient, pour une cérémonie de chimères, à la Casa del Cordon.)

 

 

-------------- hors-champ ---------------

Le texte d'hier était le n° 1661. Mince, il faudrait attendre près de cent publications avant de penser à renouer avec la fièvre des nombres ?

16:00 Publié dans Fièvre de nombres, Minimalistes | Lien permanent | Commentaires (0)

dimanche, 02 septembre 2007

Furibarde

    Il faudrait que je me lance sérieusement dans l’écriture d’α & ω, au lieu de toujours tergiverser, temporiser, vaciller. Tout est en chantier, tout en plan. À titre d’exemple, je n’ai écrit que la 1ère des 20 Novionates. La deuxième partie de J’allaite le nouveau Kant traîne lamentablement, comme si c’était grand-chose, franchement, d’aligner des textes comportant cinquante-neuf signes. Je voudrais chroniquer, en quelque sorte, la moitié de ma discothèque de jazz. Non, tout ça ne ressemble à rien. Hier, je crois, je m’amusais à constater que le texte de 1295 signes que je venais de braire avait été écrit peu avant 19 heures 25 et qu’il était donc possible de le publier à cette heure précise là. Ras la coupe, et pourtant les nombres et les mots sont tout autant mon garde-fou que ma folie. Quand aussi écrirai-je des notules sur les poèmes de Guillevic que je relis, plus de dix ans après le temps fort de ma prime passion pour ce grand poète ? Entretemps j’aurai pondu ceci, qui tombe pile.

23:39 Publié dans Fièvre de nombres, Pêle-mêle | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Littérature, Nombres, Poésie, écriture

lundi, 20 août 2007

Willa Welty

    Telle est la fascination couplée des lettres et des nombres – telle aussi l’intrigue que porte toujours, secrètement en moi, tout nom constitué de onze lettres – que, cherchant il y a trois jours, sur les rayonnages de la bibliothèque (où ma mère m’avait dit qu’il se trouvait), le roman de Willa Cather, My Antonia, je crus qu’il en était absent, pour l’avoir attribué, le temps de la recherche, à Eudora Welty. Sans doute la confusion entre le prénom de l’une et le nom de l’autre (dans la mesure où ils commencent tous deux par la lettre W et comptent cinq lettres) a-t-elle été renforcée par le fait que, de l’une ni de l’autre, je n’ai jamais rien lu.

Je me rappelle avoir écouté, en 2003, lors d’un colloque que j’organisais, une communication d’un universitaire américain qui traitait d’un roman de Willa Cather, Death Comes for the Archbishop. Comme je n’avais absolument rien compris, sans que cette incompréhension fût en rien liée à l’abstrusion des termes employés par le conférencier, mais plutôt à l’incapacité totale où je me trouvais de suivre le fil ou de trouver la moindre cohérence à l’argumentation, je m’étais juré de lire ce roman, et pourtant ne le fis pas non plus lorsque, relisant, quelques mois plus tard, les épreuves pour la publication de cet article dans le recueil dont j’assurais la coordination, j’eus conscience que, sous forme écrite, cette argumentation m’échappait toujours autant. Voilà où j’en suis resté de mes éventuels ébats avec Willa. Pour Eudora, c’est moins encore : un nom d’écrivain dans des bibliographies et sur des couvertures de livres.

De nouveau, faut-il l’écrire, plusieurs ouvrages m’attendent avant que je puisse glisser les yeux dans My Antonia, que je souhaite lire car une collègue, qui l’évoquait, m’en a donné l’envie.

[14 juillet.]

14:25 Publié dans Fièvre de nombres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Littérature

mardi, 14 août 2007

Quatorze

    Quatorze. 14. Je me suis toujours beaucoup interrogé sur ce nombre. 14 juillet, avec les lettres drapeaux de Ponge. Le conte curieux aussi, auquel je ne comprenais rien, enfant. Chansons de Brassens, c'est reparti comme en 14.

(Ces quatre espaces avant la lettrine tout juste en gras...?)

Drôlement, le nombre de vers d'un sonnet. (Est-ce aussi pour cela que j'aime les sonnets de 15 ou 17 vers ?)

Un retour. L'odeur des graminées dégommées, le gazon tondu avec la vieille débroussailleuse à fil qui ressemble à un détecteur de métaux de type poêle à frire, le temps arrêté dans la grisaille d'un été qui jamais ne fut mais déjà s'enfuit : comment est-ce diable possible ? Retour.

(Une histoire du diable, dit-il d'un air patelin en s'envoyant le trou gascon.)

Les lettres A et Z dégommées aussi, du clavier, d'où le vice qu'il y a à écrire des mots comme gazon ou quatorze. Je vous raconterai cela par le menu.

14:41 Publié dans Fièvre de nombres | Lien permanent | Commentaires (13)

mardi, 15 mai 2007

Pour répondre à un double commentaire de ma chère & tendre

    Voici une explication de ce doublon (que je laisse en ligne, pour les éventuels comparatistes) : C'était travaille sous Macintosh, donc ça marche mal.

Voici à présent pour expliquer d'où viennent de telles questions :

  1. Les deux premiers vers de ce poème (un onzain, comme tous ceux de Zézayant au zénith) ont été trouvés dans un demi-sommeil, deep inside my bed, ce matin.
  2. Par ailleurs, j'ai demandé à C'était, ce matin également, s'il existait un terme pour décrire les strophes (ou les poèmes) de sept vers. Un sizain, un huitain... un septain ?

 

Réponse : en fait, je n'ai jamais eu l'intention d'écrire un septain à partir des deux premiers vers de L'Aigle blanc. (Frustrant, hein ?) Ce devait, d'emblée, être un onzain. Les neuf autres vers ont été composés entre deux portes, si je puis dire, sur mon lieu de travail (et avant d'aller assister à une représentation théâtrale qui... [STOP]).

15:53 Publié dans Fièvre de nombres | Lien permanent | Commentaires (2)

jeudi, 26 avril 2007

Diana : 26a : Evans

    26a. Quand on comprend que le titre fait allusion à un numéro de rue (le numéro de la maison où habitent, en Angleterre, les jumelles Georgia et Bessi avec leur famille) on pense à la première phrase de Beloved : « 124 was spiteful. » (Bien que je ne prise guère l’œuvre de Toni Morrison, en général, cet incipit figure tout de même parmi mes préférés.)

Les premières pages – les deux premiers chapitres surtout – de 26a font immanquablement penser à The God of Small Things d’Arundhati Roy dont ils semblent n’être qu’un décalque : au mieux une ombre portée ; au pire une resucée. Un numéro de rue, un fragment d’adresse, c’est un lambeau arraché à la mémoire, bien sûr ; on connaît ça, tous. Dans ce roman, l’influence de Roy se fait sentir surtout dans les chapitres narrés du point de vue des deux jumelles encore très jeunes : mêmes effets de décalage très marqués entre le langage des adultes et sa perception par les enfants ; même invention d’un imaginaire gémellaire complexe et foisonnant. Après un chapitre 3 qui reprend plutôt le récit dans la perspective des parents (principalement de manière analeptique : mise au point sur le couple formé par Aubrey et Ida avant la naissance de Bessi et Georgia) et qui est, de ce fait, plus réussi, l’impression de décalque s’accentue, car, dans le quatrième chapitre, l’une des deux jumelles subit une tentative – pas vraiment de viol, mais perçue comme…dans tous les cas, cela rompt en partie la relation qu’elle a avec sa sœur, comme dans le cas de Rahel et d’Estha dans The God of Small Things.

 

J’ai seulement commencé la lecture de ce très récent roman dans le jardin tout à l’heure, mais, en dépit de certains traits qui distinguent l’écriture de Diana Evans de celle de Roy, cette influence qui saute aux yeux m’empêche d’apprécier tout à fait le roman.    [Détour : dans le Journal de Travers (1976-77) (et ailleurs dans ses journaux, plus récemment), Renaud Camus s’interroge souvent sur la situation et le contexte d’une œuvre d’art : la même œuvre, peinte par le jeune Delacroix ou par un peintre de troisième zone dans les années 1930, n’a pas la même valeur. On ne lit certainement pas 26a de la même façon selon que l’on connaît l’unique roman de Roy ou pas.]

26a (c’est sans rapport mais je n’ai lu que 80 pages alors je brode) : ce titre m’évoque aussi ces chiffres et ces nombres suivis de lettres qui servent à rendre plus précises et plus détaillées encore les légendes du livre consacré à Pompéi que je lis ces jours-ci à mon fils (qui s’en entiche mais le connaissait déjà (il s’agit d’un livre beaucoup trop compliqué pour lui)). Il y a, dans la double page consacrée aux chambres à coucher et aux triclinia, une phrase très simple mais que je trouve d’une très grande musicalité. Bien sûr, je n’arrive pas à me la rappeler et le livre est resté dans sa chambre, après la lecture d’avant-nuit. Il y a meurtrières et atrium dedans, et c’est l’équilibre entre ces deux [tri] qui la rend, pour moi, remarquable.

 

Après cet autre détour, je veux tout de même jeter quelques mots à la volée sur trois passages – entre autres – qui m’ont intrigué. Il y a, tout d’abord, le passage dans lequel Aubrey jeune imagine/improvise toute une série d’insultes pour son rival/ennemi Dean Baxter : il en invente pile cent, qu’il égrène un peu comme les 99 noms d’Allah (mutatis mutandis). Alors intervient cette description tout à fait étonnante, qui m’a incité à écrire ce billet et à le classer dans la rubrique Fièvre de nombres (le titre du roman n’étant pas la raison première de ce classement) :

He became so multiplied he forgot himself. His thoughts were crowds of figures, perfect algebra, subtractions and divisions and multiplications and conversions from inches to centimetres, yards to metres, miles to kilometres, bombing his senses and never leaving space for the true naked feel of inadequacy. He avoided mirrors and they avoided him (pp. 31-2)

Tout à fait ce que je ressens, aussi ce que j’ai lu sous la plume de Roubaud qui est, lui, un vrai grand mathématicien (quoiqu’il ait beaucoup relâché cette partie-là de son activité créatrice). L’oubli du Soi dans les calculs, dans les nombres, dans la réitération et l’exercice de savantes arithmétiques, on le retrouve dans plusieurs textes soufis. Le fait d’être « fui par les miroirs », en revanche, je ne sais qu’en penser.

medium_IVc_Montmorillon_14.JPGAutre passage marquant, quand l’une des jumelles, encore enfant, vivant en Angleterre, rend régulièrement visite, en rêve, à Gladstone, qui lui dit : « there are no answers, only the places we make » (pp. 24-5). Ce doit être marquant car j’avais prêté ce roman à ma mère, qui s’était montrée très enthousiaste mais qui, tout à l’heure au téléphone, ne s’en souvenait pas du tout. L’épisode Gladstone a suffi, comme aide-mémoire. (Il faut dire qu’à l’hôpital elle s’envoie des pelletées de pavés et de tomes pour tromper l’ennui.)

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Encore autre chose, le troisième & dernier détail il me semble : quand les jumelles s’interrogent sur le sens d’expialidocious (p. 5), cela m’a fait penser à la célèbre chanson de Mary Poppins, Supercalifragilisexpialidocious. Mais je me suis dit qu’il devait s’agir d’un de ces termes qui existent réellement, que ce n’était qu’une coïncidence, ou que les auteurs de Mary Poppins avaient bel et bien utilisé un mot rare pour forger leur long néologisme : après tout, on reconnaît bien deux termes latins et une racine grecque dans supercalifragilis, non ? Vérification faite, cet adjectif n’a pas d’existence propre, et les jumelles du roman prennent donc la chanson au premier degré (ou est-ce encore le premier degré, justement ?) et croient que le néologisme de Mary Poppins est vraiment une suite de termes scientifiques qui leur échappent. (Accessoirement, ça ramène encore à The God of Small Things et à la référence récurrente au film The Sound of Music, très contemporain et esthétiquement voisin de Mary Poppins, crois-je me rappeler.)

(Tout cela s’écrit presque sans y penser ; ce sont des pensées ou notations pour moi-même, indigestes. Si vous avez déjà décroché du parapluie, ce n’est pas grave : vous n’y êtes pas, alors ?)

 

Ah, j’allais oublier le rôle très ambigu que joue le séjour (long de trois ans) au Nigéria dans la formation des deux fillettes, mais je pense ne pas avoir avancé assez dans le roman pour en dire encore quoi que ce soit. Ce qui est certain, c’est que les récits terrifiants du grand-père maternel, qui raconte comment, par le passé, l’on brûlait la cadette d’un couple de jumelles pour conjurer le mauvais sort et échapper à la sorcellerie, donnent lieu à ce commentaire sans appel du père, Aubrey : « Oh what a load of haddock » (p. 64).

(On pourrait traduire ça par « quel ramassis de foutaises », mais on perdrait à coup sûr le côté tout à fait singulier de l’expression : aucun anglophone ne dit what a load of haddock dans un tel contexte, mais plutôt what a load of crap ou what bullshit. Le père emploie donc un euphémisme pour éviter d’employer une expression trop grossière. Alors, comment traduire ? )

Pour rester rivé au Père, j’en finis de ce trop long et languissant billet (composé en Georgia, évidemment) en vous demandant si, Beardsley mis à part, vous connaissez qui que ce soit qui se prénomme Aubrey ?

00:00 Publié dans Fièvre de nombres | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Littérature

dimanche, 25 mars 2007

11:11 et alia, le retour

    L’hébergeur de blogs s’est enfin décidé à réactiver la fonction de publication à la minute près, ce qui relance la rubrique des Hystéries historiées.

 

15:52 Publié dans Fièvre de nombres | Lien permanent | Commentaires (4)

mercredi, 14 mars 2007

Bouster hors

    L'auteur du 2244ème commentaire gagnera un tapuscrit original de J'allaite le nouveau Kant, ainsi qu'une dédicace personnelle.

(1. Quelle est cette mégalomanie ?)

(2. Pas inspiré, le gars, en ce moment. C'est qu'il nage la nuit dans le pays des morts* (cette vieille traduction d'un poème de Jared Angira revenant me hanter).)

 

* Les doigts fourchant sur le clavier avaient écrit "le pays des mots", lapsus si faux. C'est un pays sans mots.

08:40 Publié dans Fièvre de nombres | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : Littérature, écriture

mercredi, 22 novembre 2006

1ère manche

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    Je ne plaisantais pas : 9081 est l’un de ces nombres vertigineux dont une existence, même contemplative, ne saurait faire le tour. Voyez par exemple ce visage austère, pourvu d’un nez colossal. Demain, le compteur kilométrique de ma voiture franchira la borne des 91019 kilomètres. Il n’est dénué ni de dignité ni de robustesse. Dans ce qui est un de mes livres de chevet, David Wells répertorie le nombre 9801, qui est (d’après lui) un nombre de Kaprekar. La ferveur et la frivolité trop longtemps dissimulée se disputent le champ de bataille dans ce visage, partagé entre une encolure sobre et un foulard précieux. Il n’empêche que 9081 m’intéresse plus que 9801. La dame en vert de ce tableau attribué à Bronzino n’est pas sans une certaine noblesse ; sur le fond rouge, son regard énigmatique se détache, à l’égal de la triste sorcière de Léonard. Il va peut-être falloir inventer un nouveau genre de nombre bipartite, pour rétorquer à Kaprekar et alii. Manches bouffantes, la dame en vert s’en bat l’œil.

06:10 Publié dans Fièvre de nombres, Kyrielles de Kaprekar, Vertes voltes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Art, Littérature, Poésie

mardi, 21 novembre 2006

ParkBrax1

[Lundi : j’ai écrit ce §

    Vous n’imaginez pas, quand même, Anthony Braxton et Evan Parker rivalisant ou s’épaulant, un soir de demi-brume à Londres ? Une nuit, dans la brume des pintes, comme je remontais vers ma piaule, à Summertown, j’entendis un son furieux, tout en rodomontades, et dont je crus qu’il émanait du saxophone ressuscité d’Albert Ayler. Réflexion, c’était plutôt l’épopée de deux géants vivants, qu’à l’époque je ne connaissais pas. Mais, le lendemain, qui, dans le parc le plus beau du monde (les University Parks), repassait dans sa tête, tout en suivant l’évolution des fours and sixes et des maiden overs, le trajet à grandes enjambées, perdu dans les spirales sonores ? Je vous le demande.

jeudi avant de devoir m’interrompre pour

Long texte. Ce billet va être bien long ; ce n’est pas que je veuille ici faire amende honorable. C’est un long texte (virtuellement, pour le moment), car ainsi vais-je le vouloir (vouloir l’écrire). (Un ami me dit que la lecture de Prunus spinosa ne me réussit pas. Le prunellier, en tisane – surtout si après coup on se couche à une heure du matin, même pas somnolent, d’avoir exceptionnellement dormi entre trois et quatre, sur le canapé de la chambre filiale –, ne provoque pas seul ces exubérances.)

recevoir plusieurs étudiants. Les autres §

Ce que je voulais écrire dans le deuxième § (que j’abrège ainsi : § (d’autres versions d’autres textes parlent de, ou plutôt écrivent noir sur blanc paragraphe)) n’a rien à voir avec Prunus spinosa, ni avec le long texte qui sous vos yeux commence. (Un adversaire de mon ami suggère alors que c’est plutôt la lecture d’Aragon qui m’a parfois nui, ou influencé. Je ne l’écoute pas et poursuis mon chemin.) Ce que je voulais écrire, et dont je ne sais si le troisième § fera mieux que porter la trace – au rythme de mes digressions, on s’inquiète –, c’est l’histoire du compteur kilométrique de ma voiture. En effet, je me suis trompé en notant ici (non, pas ici : dans un autre carnet) le nombre qui s’affichait au compteur de ma voiture, dimanche dernier. C’était aussi un palindrome, et plus beau d’ailleurs.

ont été composés ce matin, lundi 21 novembre

Ce palindrome, c’était le nombre 90909. À quelques hectomètres près, à un moment précis, dimanche dernier, la voiture que je conduisais (que je conduis depuis fin juin 2001) fêtait dignement (non sans souffler ses bougies, me souffle un facétieux camarade de mon ami, qu’il ne faut pas confondre avec l’adversaire d’icelui (ils se ressemblent pourtant comme deux gouttes d’eau)) ses 90909 kilomètres parcourus, et je me faisais la réflexion qu’en renversant ce nombre – comme dans le célèbre gag des portes de chambre d’hôtel dans La Grande Vadrouille – on obtenait 60606. Depuis lors, je ne cesse d’envisager les hypothèses les plus variées quant au moment précis (le plus précis possible, me glisse-t-on à l’oreille) où la voiture franchit le cap fatidique des 60606 kilomètres. Il se peut, d’ailleurs, que je n’aie exceptionnellement pas été à bord ce jour-là. Il devait pourtant s’agir, d’après mes calculs et mes reconstructions, d’une journée de l’année universitaire 2003-2004, et même, du premier semestre de l’année civile 2004.

entre deux rendez-vous avec

Une fois précisée l’ère approximative du franchissement des 60606 kilomètres, plusieurs scènes sont imaginables, que je vous épargnerai. (« Je te fiche mon billet qu’il ne va pas longtemps nous les épargner ! » lance, sarcastique, son adversaire à mon ami.)

des étudiants.]

Il n’en demeure pas moins, que ce matin

[Ces différents § sont composés lundi matin, je le

, dans la voiture, je me suis aperçu de l’erreur commise en notant dans un autre carnet le nombre (palindromique) de kilomètres parcourus à la date du 12 novembre. Puis j’ai rêvassé – tout en restant vigilant quant aux changements de file, feux rouges & autres babioles dont s’amuse le quotidien – à la possibilité d’un texte qui chercherait à retracer (à résumer, plutôt, suggère, bienveillant, mon ami) en 30303 signes l’essentiel des voyages que représentent ces 30303 kilomètres. Une variante serait de retracer, résumer à grands traits, mon existence au cours de la période qui s’est écoulée de la première de ces deux bornes palindromiques à l’autre. Une variante encore, musais-je et m’amusais-je au volant, consisterait à imaginer où j’en serai (où la voiture en sera) et ce que j’aurai vécu d’ici la borne des 151515 kilomètres (qui n’est pas un nombre palindromique, mais la somme des palindromes 90909 et 60606). Ici, le projet bute sur la difficulté de consacrer tant d’énergie à un texte de 151515 signes.

rappelle. Il y a aussi

Déjà, 30303 signes ne sont pas rien, comme on dit. (Il resterait aussi à déterminer qui est ce « on », dans ce texte-ci où pourtant d’autres instances ont été précisées, tels l’ami, l’adversaire ou le facétieux camarade, mais aussi dans l’ensemble des carnets rassemblés dans le site Musicien masque de mots, et singulièrement dans la rubrique Onagre 87. L’auteur principal des carnets, celui qui se tape tout le sale boulot de mise en forme, tremble et sue à grosses gouttes en imaginant le travail de mise en ligne que va représenter ce très long et tortueux texte, sans parler même des liens hypertextuels qui devront être ajoutés, comme ci-dessus, à Onagre 87. Pour le moment, l’auteur principal et ses acolytes travaillent sous Word, dans un fichier baptisé Chiens de Langeais, et qui a été créé lundi dernier lors de la composition de la série des billets ainsi intitulés.

que, pour la première fois, des crochets sont ouverts dans cette lignée

Il va bien falloir ajouter des liens hypertextuels qui pointent vers l’une ou l’autre ou plusieurs des versions de Chiens de Langeais, maintenant, me suggère l’adversaire de mon ami d’un ton cauteleux ou patelin. Il change de stratégie et veut se faire passer pour une personne bien intentionnée. Heureusement que je le tiens pour un personnage. À l’écart, autant dire.

et une parenthèse dans l’autre.

Il va bien falloir évoquer la question du titre de ce texte, titre donné jeudi dernier, quand le texte n’était composé que du seul premier §, celui qui commence par « Vous n’imaginez pas » et qui constitue maintenant le deuxième §. Le texte, pour l’instant, s’intitule ParkBrax1, comme la composition d’Evan Parker et d’Anthony Braxton que j’écoutais jeudi à cette même heure et qui inspira ce §. Pendant la rédaction des trois § précédents, j’écoutais Moms de Steve Lacy, et maintenant Sun Star. John Coltrane, reconnaissable entre mille.

J’ai reçu une étudiante qui va travailler, avec un collègue, sur

C’est aussi l’occasion de découvrir Matthew Welch, mais c’est une autre histoire. Doit-on changer le titre de ce long texte ? Qui est on ? Quelqu’un écrira-t-il ce texte en 30303 signes, ce qui représente environ vingt pages à double interligne et marge de trois centimètres de chaque côté ? Autant de questions sans réponses.)

The God of Small Things et me demande des conseils. Maintenant

Donc, 30303 signes ne sont pas rien, ai-je écrit plus haut. Peut-être pensez-vous que c’est ce texte-ci qui va atteindre les 30303 signes, et peut-être aurez-vous raison. Peut-être vous dites-vous que vous n’irez pas jusqu’au terme de ces 30303 signes, et peut-être aurez-vous raison. Toutefois, je pense garder l’idée du texte en 30303 signes pour un projet étroitement lié à l’idée des trajets, des kilomètres parcourus, des existences enrubannées.

(mais je me suis interrompu vingt minutes entre le moment où j’écrivais « maintenant » et maintenant) je vais recevoir (je viens de recevoir) Charlotte, qui connaît Calgary et le Canada, la chanceuse.

Il y aurait cette vieille idée d’écrire des voyages imaginaires, à l’aide de cartes routières. Comme il existe désormais, grâce au Web, des sites qui permettent de calculer les distances et de définir avec précision les itinéraires, ce ne serait pas malcommode du tout. Les cartes routières ont plus de charme, pourtant, pour la rêverie et l’écriture. Enfant, combien de trajets, et même d’étapes fictives du tour d’Aquitaine, n’ai-je pas imaginés, ventre à terre sur le carreau froid de ma chambre, une carte routière dépliée devant moi ?

D’autres étudiantes veulent partir aux Etats-Unis ou au Canada. Je n’imaginais pas

La question du titre continue de se poser. Y a-t-il encore une raison à nommer ce texte du nom de la composition/improvisation qui n’a suscité que le premier § (devenu deuxième, me souffle le facétieux, décidément peu disert) ?

que la structure volontairement hachée de ce texte

Quant au moment où il me sera enfin possible d’écrire le texte de 30303 signes en tenant compte des impératifs autobiographiques et/ou routiers qui y sont liés, je ne sais quand il adviendra. De nombreux projets d’écriture restent en suspens, à l’état larvaire, comme la Galerie de larcins ou les 53 stations (ou encore les Vertes voltes, à peine esquissées). Je m’aperçois toutefois que ce texte-ci, en démarrant le dénombrement au tout premier crochet, compte déjà 9081 signes.

se trouverait confirmée dans l’organisation temporelle de ma

9081 est un nombre intéressant, mais quel nombre ne l’est pas, à ma folie furieuse ? (« Tu as appelé cela fièvre » me rappelle mon ami. « Mon ami, on ne peut courir deux fièvres à la fois. » C’est l’adversaire qui parle, et qui cherche à se faire passer pour son affable jumeau facétieux.) Surtout, il n’est pas très éloigné du tiers de 30303, qui est, comme vous le savez, 10101. Cela montre qu’un texte de 30303 signes n’est pas la mer à boire, et d’autant moins quand l’on a écrit récemment le 1111ème texte de carnets commencés en février de cette même année. (C’est de Musicien masque de mots qu’il s’agit, disent en chœur les trois fourbes.)

matinée.]

Reste à savoir si l’ajout de liens hypertextuels s’impose. Et si oui, lesquels, et dans quelle proportion. 10101 signes, je vous demande un peu. La voiture fut achetée d’occasion, quand elle avait déjà dans les 18000 kilomètres. On ne va tout de même pas se lancer à imaginer quels trajets ce véhicule, qui était alors immatriculé dans les Alpes-Maritimes, a faits avant que j’entre en sa possession.

10:17 Publié dans Fièvre de nombres | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Littérature, Jazz

mercredi, 15 novembre 2006

Ne manque le plaqueminier

    J'aurais peut-être dû ouvrir Le Livre des plaquemines, mais, même sans compter sur la beauté du nombre 44 (rencontré aussi hier dans le chapitre que Jared Diamond consacre aux Mayas), il me faut affirmer un principe de transversalité essentiel à l'écriture de ces carnets : la longue saga des kakis, ainsi, est transcatégorielle.

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sato furite

kaki no ki motanu

ie mo nashi *

 

 

 

(C'est se payer de grands mots.

Cet ancien hameau / le plaqueminier ne manque / à aucun foyer ! )

Se payer la tête des nombres, la fiole des fruits (qui passeront la promesse des pleurs, et la froideur des fesses, et...). Pile entre le tigre et la girafe, le camescope me laisse en carafe. Heureusement que je peux me rattraper avec l'appareil photographique, qui magnifiquement saisit, derrière les barreaux de sa cage, le sourire terrible du félin mûr, à point nommé.

 

* 77ème des Cent onze haïku de Basho, et traduction de Joan Titus-Carmel (Verdier, 1998).

13:50 Publié dans Fièvre de nombres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Poésie, Littérature

dimanche, 12 novembre 2006

Police de caractères (244/288)

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    Accaparé, affolé, crapahutant, l'alphabet rejoint les nombres. Des algues d'ombre sur le mur font ahaner l'artiste qui met les angles et d'autres abstractions en lumière.  Armez-vous d'ardeur au 26. Arrachez abruptement les masques des acteurs, qui se terrent adroitement au 18 de la rue.

13:45 Publié dans ABC*ACB, Fièvre de nombres, Rues, plaques, places | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Ligérienne, Littérature

Dadatologue

    Fatalement, j'ai raté, hier, la publication d'une note à onze heures onze (11/11 à 11:11), mais, quoique je me sois un peu rattrapé ce dimanche matin, c'est pour constater ensuite (au grand dam de mes Hystéries historiées) qu'il ne s'est rien passé, apparemment, le 12 novembre 1111. Comme je ne saurais inventer d'événements fictifs (l'ayant fait, pourtant, une ou deux fois), je me retrouve à déballer ici ma fièvre de nombres, ce qui retarde d'autant la très légère note que m'inspirent les concertos pour clarinette de Franz Krommer.

À quelque chose malheur est bon, comme aurait dit Hugo, puisque, me livrant à de très rapides recherches, j'ai découvert l'emploi, un peu hérétique, du substantif datologue. Il me plaît bien, quand même.

(Il toujours impersonnel, à présent : il, sans illoiement, faudrait reprendre sérieusement l'écriture des sonnets et des tankas, pour ne rien dire du très long texte, abandonné et ridiculement bref.)

12:20 Publié dans Fièvre de nombres, MAS, MOTS | Lien permanent | Commentaires (4)

dimanche, 15 octobre 2006

M.S. MuMM

Dans Moon Palace, le narrateur, Marco Stanley Fogg (aussi appelé M.S.), se débarrasse progressivement, afin de subsister, de l'héritage de son oncle, soit 1492 livres répartis dans 76 caisses. (Je n'ai aucun mérite à me rappeler ces nombres, vu que, comme sur le versant onomastique, Paul Auster n'est pas très subtil dans la symbolique : 1776 est l'année de l'indépendance des Etats-Unis et 1492 marque la "découverte" du continent par les Européens).

Passant près d'un carton de vieux livres de poche que je compte vendre, et qui se trouve à la salle de jeux (ou deuxième chambre d'amis), au rez-de-chaussée, je m'imaginais qu'il serait possible de se défaire de tout livre après en avoir cité une phrase, ou exploré un mot, dans un billet publié dans ces carnets.

12:30 Publié dans 721, Fièvre de nombres, MAS | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Littérature

vendredi, 15 septembre 2006

Série folle

    Un rien coton quand même ça risque d'être ton histoire ton projet de publier une série de notes selon un principe arithmétique plus facile à décrire qu'à expliquer : 13 h 13, 14 h 16, 15 h 20, 16 h 25, 17 h 31, 18 h 38, 19 h 46, 20 h 55, 22 h 05, éventuellement etc. (et donc 23 h 16 si etc. éventuel il y a)

En essayant d'expliquer, on pourrait risquer ce qui suit.

Soit une série de x notes publiées dans un blog à des intervalles i, i', i'', etc. Soit i l'intervalle entre la publication de la première et de la deuxième note et n le nombre de minutes correspondant à cet intervalle. L'intervalle n'étant pas fixe, on aura la série suivante :

i = n

i' = n+1

i'' = n+2

i''' = n+3

Etc.

 

Ce genre de structure par intervalles est très fréquente dans ces carnets, mais cela implique 1) une grande disponibilité afin de ne pas laisser passer la minute précise à laquelle telle note doit être publiée 2) de ne pas pouvoir se corriger a posteriori, car le module de publication ne permet de reprise qu'en arrondissant à l'heure en -5 ou -0 la plus proche.

 *******

Par ailleurs, je remarque que, comme il y a eu, pour la publication de la note précédente, une erreur d'une minute, due à un moment de distraction, j'ai compensé en diminuant d'une minute l'intervalle suivant. Il est avec le Ciel des accommodements.

 

19:45 Publié dans Fièvre de nombres | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 09 septembre 2006

Épeautre, épisode IV

19 + 91 = 110

 

16 + 61 = 77

16 + 61 + 16 = 93

... sans oublier 411/501 ...

 

Cela ne nous dit pas ce que t’as foutu de ce pain d’épeautre !!!

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mardi, 29 août 2006

Lire les infos-bulles

    Dans la note précédente, il faut prendre soin de lire attentivement les infos-bulles. (Surtout une.)

Par ailleurs, publier (en les écrivant la veille (j'écris ces lignes lundi à 18 h 18)) cinq notes d'affilée en les espaçant de 125 minutes, pour être une pratique courante dans ces carnets, commence à relever sérieusement de l'obsession, voire de la maladie mentale. Oui, ombres, les heures sont des nombres.

[Chercher les bulles nous mène aux tampons Jex et à un pastiche anonyme de Léo Ferré, mais aussi à un lieu de naissance, assorti d'un débat sur l'hermétisme.]

Mon fils en rend son tablier. C'est l'heure du pyjama. Oui, c'est l'heure du pyjama, pour toi, mon fils, puisque j'écris ces mots peu après 18 h 18 (et d'ailleurs Recette vestimentaire fut publié, en son temps, à 18 h 19 !).

09:30 Publié dans Fièvre de nombres | Lien permanent | Commentaires (3)

mardi, 04 juillet 2006

Petite cuisine

Note liminaire :

Ce billet est publié dans la rubrique Fièvre de nombres

et doit être vivement déconseillé

aux âmes sensibles et autres arithmétophobes.

 

    Comme, avant elle, la rubrique 410/500, la catégorie ABC*ACB vient de subir un ajustement de ses contraintes d’écriture. Ainsi, le billet publié à 9 heures 30 (mais écrit entre 8 h 47 et 8 h 49), compte 439 caractères espaces non comprises, et 532 espaces comprises, ce qui ne correspond pas exactement à la contrainte de départ. Toutefois, il reste fidèle à l’esprit de cette rubrique, par un savant calcul.

 

Voici la règle :

Soit A, B et C les trois chiffres constituant, dans cet ordre, le nombre de caractères espaces non comprises du billet (ci-après dénommé S1).

Les trois chiffres constituant le nombre de caractères espaces comprises (ci-après dénommé S2) doivent être les mêmes, mais avec une inversion à l’intérieur de la centaine : à l’ordre ABC se substitue l’ordre ACB.

Par exemple, le texte intitulé Divertimento KV 136, Allegro comprend 319 caractères espaces non comprises, et 391 caractères espaces comprises°°°.

 

Il appert clairement que le texte Place Plumereau etc. ne respecte pas cette règle, mais il n’est pas si relâché que ça, tout de même : en effet, S2- S1=W ; de surcroît, W est composé des chiffres B et C selon l’ordre inverse de la structure de S1.

 

C’est la première fois que je révèle mes petits secrets de fabrication, la popote de mon atelier. Reprenez donc un Aspro. Moi, ça m’amuse… (C’est déjà ça.)

 

°°°

Il existe, pour Divertimento, une autre subtilité de calcul, liée au fait que le texte est composé de 73 mots.

En effet, 319 = (73x4)+27 et 391 = (73x5)+26. Ainsi, avec W le nombre de mots du texte, on obtient

S1=4W+x

S2=5W+(x-1)

 

Mais là n’est pas le propos aujourd’hui.

13:55 Publié dans Fièvre de nombres | Lien permanent | Commentaires (3)

dimanche, 02 juillet 2006

Ouestuaire

    Ce n'est pas la première fois que, dans ces carnets, j'écris un texte de manière plus ou moins automatique * et que je m'aperçois, en comptant les mots, que je suis tombé d'emblée sur le nombre exact requis. Le texte alors se glisse dans le nid-de-pigeon auquel, si spontanément, il s'est rattaché.

Le nouveau chat est tout gris avec des yeux jaunes. Mais, avec le mot klaxon, n'écrirait-on pas un très beau poème dans l'esprit des Kyrielles de Kaprekar ?

( - Parce que tu trouves ça beau ??? )

 

* Depuis mes premières découvertes de l'écriture automatique, vers l'âge de quatorze ans, avec Les Champs magnétiques, bien sûr, mais surtout Poisson soluble, de toujours mon favori et que mon professeur de khâgne ne comprenait pas que je m'obstinasse à lui proposer comme texte d'étude en classe, je suis convaincu que l'écriture automatique, par-delà les prétentions de ses inventeurs, est toujours une affaire de plus ou moins, de dosage approximatif entre la "dictée de l'inconscient" et la veille de la raison, d'impureté générique pour évoquer un autre livre fondateur de mes années  de formation, Le Pur et l'impur de Vladimir Jankélévitch**, que j'annotais et dont je griffonnais mon exemplaire à couverture jaune (portant une reproduction de Gauguin, je crois), à ma première khâgne justement.

** L'année suivante, nous découvrant, avec Elvire K.,  cette passion commune pour le philosophe musicologue, nous nous mîmes à le surnommer Yanké et à tenter des pastiches de phrases vladimiriennes, ce qui est tout sauf aisé.

11:25 Publié dans Fièvre de nombres | Lien permanent | Commentaires (2)

vendredi, 30 juin 2006

Nombre : Il

    Peut-être qu'à un moment donné, inconsciemment, j'ai été influencé par la lecture, pourtant décevante, des 47 autobiographies de Jacques Rebotier... à moins qu'une affinité de principe ne m'ait, déjà à l'époque (2003?), guidé vers ce petit livre aux rayures roses et blanches.

(Si je veux faire le tour de ma bibliothèque, je ne suis pas sorti de l'auberge.)

Toujours est-il que cette fascination pour les combinatoires multiples auxquelles l'écrivain peut se livrer en se jouant des lettres et des nombres ne date pas d'hier, ce dont je me suis aperçu en jetant un regard furtif dans de vieux classeurs où gisent d'anciennes proses. Ma manie de publier les notes en tenant compte de l'heure de parution, mais aussi des intervalles entre les heures de parution, de la répétition d'une série semblable d'un jour au suivant, etc., ne pouvait qu'être aggravée par les conditions d'écriture particulières de tout blog. Mon goût des nombres premiers, des palindromes, des divisions complexes, aussi, sert de principe constitutif à plusieurs des "catégories" de ce site.

22:20 Publié dans Fièvre de nombres | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 22 juin 2006

Ride judicieuse

    Ce roman, dont j’ai lu quarante pages jeudi et cinquante vendredi, est admirablement construit : la 1ère partie comporte vingt-trois chapitres, dont les premiers sont fort brefs ; la 2ème et la 3ème en comptent dix-neuf respectivement. Ce qui porte le tout à 61 chapitres, soit une grande harmonie dans la combinaison des nombres premiers, sans sacrifier pour autant à la symétrie. Cette légère dissymétrie – belle d’être justement si fine – correspond bien au balancement subtil entre les deux notions qui donnent son titre au roman, et à la structure narrative, torve juste ce qu’il faut.

Peut-on imaginer un roman composé de 53 chapitres selon un équilibre semblable (17, 17, 19, par exemple), ou de 43 chapitres (17, 13, 13), ou, pour étendre de tels principes structurels, de 61 chapitres distribués différemment (11, 13, 13, 11, 13) ?

12:35 Publié dans Fièvre de nombres | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 19 juin 2006

Après le but de Tranquillo Barnetta

    Il faudra que la France batte le Togo par au moins trois buts d'écart, à moins que la Corée du Sud ne batte la Suisse ou ne soit battue par elle. (Mais je me trompe souvent, sur ces matières.)

16:49 Publié dans Fièvre de nombres | Lien permanent | Commentaires (5)

mardi, 06 juin 2006

06.06.06

    Un cube jamais n'abolira la fièvre.

06:30 Publié dans Fièvre de nombres | Lien permanent | Commentaires (1)

mardi, 23 mai 2006

Tiraillements

    Envoûtante, lyrique, capricieuse, la onzième des Rhapsodies hongroises me soutient dans mes efforts, l'exercice périlleux du saut de corde d'une langue l'autre, ce qui ne manque de me réjouir, car, si je ne vis pas à Onzain, si je n'aime pas le football plus que cela (je le regarde à la télévision trop souvent, même à mon goût), je suis féru du nombre 11, qui structure un nombre non négligeable des rubriques (ou catégories) de ce site, et, sous la forme de l'hendécasyllabe, a donné de très beaux vers à la langue française. Nous dansons, mon clavier et moi, et le funambule fait des pirouettes de phrase à phrase, entre le clocher et les étoiles. Sur une autre corde, plus mince encore, plus brillante aussi, Roberto Szidon m'encourage de ses arpèges, et mes doigts virevoltent, s'élancent, souples dansent.

16:40 Publié dans Fièvre de nombres | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : TRES GRANDE MUSIQUE

mardi, 18 avril 2006

Vitrine comète

Poisson rouge, roule.

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Pierre Halet, qui êtes-vous ?

10:10 Publié dans Fièvre de nombres | Lien permanent | Commentaires (0)

Inouï

    Certaines fois, il suffirait de recopier la phrase unique du dictionnaire, comme pour Giacomo Inaudi :

Berger dans le Piémont puis montreur de marmottes dans les foires, il développa une exceptionnelle rapidité de calcul mental qu’il utilisa à partir de 1880 sur les scènes internationales de music-hall, non sans étonner les membres de l’Académie des sciences de Paris qui l’invitèrent en 1892.

 

Sur la photographie qui le représente (et qui est attribuée à Harlingue-Viollet (n’est-ce pas le nom de l’agence ?)), Inaudi, en complet veston, arborant fièrement sa moustache, se tient devant un tableau noir, où l’on peut voir inscrits des fragments de nombres (86, 65). Sa main droite est posée devant lui, sur un bureau ; il tient sa main gauche collée contre l’oreille. Est-ce un geste de concentration, volonté de se replier, s’isoler du bruit extérieur pour mieux compter ? Ce geste m’évoque aussitôt le patronyme du calculateur, qui semble être une version tronquée de l’adjectif inaudible.

Né en 1867 à Roccabruna, Inaudi mourut à Champigny-sur-Marne en 1950. Qui se souvient de lui ?

00:30 Publié dans 721, Fièvre de nombres | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 17 avril 2006

Face au château de Tours

Morne, la façade glace le vide.

medium_hpim2917.jpg

Le nombre bleu bat la mesure.

05:05 Publié dans Fièvre de nombres | Lien permanent | Commentaires (1)

vendredi, 14 avril 2006

Métalittéraire

    Loi des carrés : les Soixante-dix-sept miniatures doivent être, in fine, 77 ; de même, il faudra cinquante-neuf textes dans la catégorie 59, et quatre vingt sept pour Onagre 87.

Plus subtil : dois-je m'en tenir à trente-et-un tankas ? Roubaud est déjà passé par là. (Au cube et plus bellement, soit.)

Idéalement, la catégorie 1295 devrait compter 107 ou 83 textes.

Heureusement, d'autres chapitres me laissent tranquille, mais je m'aperçois, écrivant ceci, que j'ai oublié de poursuivre la série des faux dictons de ce mois.

 

(Quel faux jeton que moi !)

16:05 Publié dans Fièvre de nombres, Onagre 87 | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 01 avril 2006

3773 à l'aube

    C'est l'un de ces matins où, à l'aube, dans un demi-sommeil, repensant aux différentes combinaisons esquissées récemment, et notamment à l'addition de 37 et 73, qui, comme toute addition de nombres palindromiquement complémentaires à deux chiffres, donne un multiple de 11, on s'aperçoit que le nombre à quatre chiffres formé par ces deux nombres, 3773, est non seulement multiple de 7 et de 11, mais il s'agit même d'un multiple de 343 (7 au cube).

Ainsi :

          7 x 7 x 7 = 343          343 x 11 = 3773 = 77 x 49

Or, le nombre à deux chiffres qui se situe au milieu de 3773 est 77, qui est multiple de ce nombre.

Mieux, même :

          77 + 33 = 110 = 73 + 37

C'est à devenir fou...

09:26 Publié dans Fièvre de nombres | Lien permanent | Commentaires (9)