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vendredi, 30 juin 2006

Gianluca Zambrotta, seul contre l'Ukraine

    Je viens d'écraser, entre les mains, deux moustiques (ce qui n'intéresse personne).

(Gianluca) Zambrotta a marqué un but superbe, et fait une passe incisive.

22:52 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (3)

Nombre : Il

    Peut-être qu'à un moment donné, inconsciemment, j'ai été influencé par la lecture, pourtant décevante, des 47 autobiographies de Jacques Rebotier... à moins qu'une affinité de principe ne m'ait, déjà à l'époque (2003?), guidé vers ce petit livre aux rayures roses et blanches.

(Si je veux faire le tour de ma bibliothèque, je ne suis pas sorti de l'auberge.)

Toujours est-il que cette fascination pour les combinatoires multiples auxquelles l'écrivain peut se livrer en se jouant des lettres et des nombres ne date pas d'hier, ce dont je me suis aperçu en jetant un regard furtif dans de vieux classeurs où gisent d'anciennes proses. Ma manie de publier les notes en tenant compte de l'heure de parution, mais aussi des intervalles entre les heures de parution, de la répétition d'une série semblable d'un jour au suivant, etc., ne pouvait qu'être aggravée par les conditions d'écriture particulières de tout blog. Mon goût des nombres premiers, des palindromes, des divisions complexes, aussi, sert de principe constitutif à plusieurs des "catégories" de ce site.

22:20 Publié dans Fièvre de nombres | Lien permanent | Commentaires (0)

Obscène / Indécent

    Le "moteur" de mon ordinateur portable fait de plus en plus de bruit. Il n'a que dix mois, pourtant. Avec ou sans batterie, lui qui était si silencieux, il me souffle sa chaleur tonitruante. Bien sûr, je n'ai pas la moindre idée de l'inquiétude réelle que cette évolution technique doit faire naître en moi.

*******

J'ai manqué, en début d'après-midi, m'arracher les cheveux, sur un fragment de phrase pourtant simple : "I covered my indecency". J'ai perçu la difficulté qu'il y avait à traduire ce fragment, notamment dans le contexte. L'un des problèmes essentiels est, évidemment, qu'on ne peut employer, en français, le substantif indécence pour désigner le fait concret d'être nu, le corps nu. Comme je craignais de me laisser embarquer dans une réflexion presque nostalgique au sujet du traité ou de l'essai que j'aurais aimé écrire, il y a déjà fort longtemps, sur l'obscénité et l'indécence, je me suis contenté de traduire approximativement puis de mettre ce fragment de traduction en gras, pour y revenir ultérieurement.

Obscénité et indécence sont deux concepts qui m'intéressent depuis très longtemps. Je viens d'évoquer un essai que j'avais projeté d'écrire, il y a très longtemps (peut-être douze ans, une éternité en tout cas). Si j'avais fait des études d'histoire de l'art, je crois que j'aurais eu l'occasion de creuser cet aspect. Tout, dans ce débat (ce dilemme ? ce dialogue ? cette dialectique ? cette antithèse ?), est passionnant. D'un point de vue linguistique, philologique et étymologique, les deux termes offrent un vaste spectre, mais ils posent surtout des questions essentielles sur les liens entre l'éthique et l'esthétique.

Si je profitais de ces carnets pour coucher enfin, sur le papier, quelques-unes des pistes que j'ai tournées jusqu'ici, à des moments perdus ou dérobés, dans ma tête ?

19:45 Publié dans Unissons | Lien permanent | Commentaires (8)

L'armée et la mort

    Je n'invente rien. À onze heures et demie, comme le soleil commençait à chauffer près de la haie, à l'endroit où j'avais installé la table de jardin et mon ordinateur, j'ai changé de place, pour préférer l'allée de graviers. J'avais déjà traduit huit pages et demie de Links, sans être réellement satisfait, si ce n'est qu'à tout le moins la fin du premier jet, qu'il suffira de reprendre et d'harmoniser, est proche.

Dans le chapitre 26, Jeebleh rend visite à une fillette de cinq ans qui, quatre ans auparavant, lors des combats entre milices claniques et marines américains, a été emportée sur les pales d'un hélicoptère. Si elle n'est pas morte, elle en a gardé de lourdes séquelles : sourde à vie, elle n'a jamais pu aligner deux mots, n'a jamais ri ni souri. L'un des récits insiste sur le vacarme assourdissant des hélicoptères, ce jour-là, sur Mogadiscio dévastée.

Or, j'ai passé la matinée à travailler dans le jardin, avec des passages réguliers d'hélicoptères dont le vacarme est assourdissant. Quand j'étais enfant et adolescent, je vivais à la campagne, mais non loin d'une base militaire où se trouvaient de nombreux hélicoptères. Pendant des heures entières, certains après-midis, les hélicoptères tournoyaient dans le ciel, de sorte qu'il était impossible de profiter d'une belle journée de printemps ou d'été. Si on ne voulait pas devenir fou, il fallait se calfeutrer chez soi. Ce matin, en dépit des passages réguliers de quelques hélicoptères, je me suis refusé à fuir. Et, tandis que je traduisais ces pages qui narrent les atrocités des combats dans lesquels éaient impliqués les hélicoptères de l'armée américaine, je me rappelais ce que jamais je n'avais réussi à faire comprendre à un camarade de collège à qui j'expliquais que le bruit des hélicoptères était affreux, non seulement parce que c'était un vacarme infernal qui montrait que l'armée, dans notre pays, avait tous les droits (et surtout celui d'emmerder le monde et de ruiner le pays en toute impunité), mais surtout parce que ce vacarme était le même que celui qui sévissait dans les pays en guerre. Même pour l'enfant au calme dans les champs de son enfance landaise, même pour le traducteur en paix dans le jardinet de sa petite vie citadine, le tintamarre des militaires est le signe que l'armée française, partout, a commis des massacres et en commet encore.

Je n'invente rien.

16:55 Publié dans Les Murmures de Morminal | Lien permanent | Commentaires (1)

# 5

    Césure amère renfermant, dans d'autres dynasties, rares affections bourgeoises.

14:55 Publié dans Cardadrab | Lien permanent | Commentaires (4)

Rocarolo

Porquerolles, juillet 2005.

 

    Dessous de l'histoire. Rome caracole, Rome costumée est une loque.

Des ribambelles nées à Babel rebondissent ; c'est une barcarole ; Rome câline, rose, collecte les lotus. Dans ce dédale de voix, de fureurs, de douceurs en logorrhée, vous retrouvez le baromètre baroque, et votre prime jeunesse.

12:30 Publié dans J'Aurai Zig-Zagué | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Jazz

Miracle

medium_Preuilly_Miracle.JPG    Lazare n'en croit pas ses jambes.

Les apôtres croisent les yeux.

Pause. Silence.

Les arches du fond sont celles du bureau de pin brut que j'ai vu ce matin.

J'écarquille les doigts, pour écrire ces mots.

D'un geste vif, on ne peut rester les draps croisés. Christ superbe qui danse comme un serpent charmé, toi-même tu es incrédule.

 

 

Eglise de Preuilly, Indre-et-Loire.

12:05 Publié dans 59 | Lien permanent | Commentaires (8)

Aurora

    Michel Leiris vous hante ; cet homme est là, un livre lu haut. Il hennit, faible leurre.

C'est votre rêve vivant. Que jamais les nuages ne jasent. Dites non.

11:01 Publié dans Sonnets de février et d'après | Lien permanent | Commentaires (2)

Aura

    Non, pas un ange : un hélicoptère passe au-dessus du jardin. Heureusement, le merle lance de belles notes, qui embellissent le monde.

Avant-hier (mais pourquoi diable l'hélicoptère me fait-il penser à cela?), une collègue, qui ne semblait pas décidée à prendre son sac à main une bonne fois pour toutes, nous a dérangés trois fois, une collègue et moi, dans le bureau où nous faisions passer des oraux de troisième année. Conditions optimales, tu repasseras. (Non, pas un ange.)

09:39 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (0)

À une princesse de conte

Votre tablette est de guingois

Allez au bal des coccinelles

Vous êtes la biche aux abois

Qui guette la marée au Gois

Avec d'étranges sentinelles

 

Le jardin n'est pas de plain-pied

Son herbe fait des rondes-bosses

Le tabouret est un trépied

D'où je pourrais vous épier

Princesse dans votre carrosse

 

Dans la haie se meurt une ronce

Allez au ballet des phalènes

D'un vigoureux coup de semonce

Vous redevenez pierre ponce

Auprès du fleuve qui se traîne

Et n'est magique pas une once

08:17 Publié dans Odelettes d'été | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 29 juin 2006

Croquis et agaceries d'un gros bonhomme en bois

    Trois heures et demie. Revenu à la table du salon, after a spell under the cherry-tree, je me suis préparé une théière de Gunpowder, et ai dû tuer un taon, et un frelon, dont le cadavre a laissé une longue traînée de sang sur le parquet flottant (ou dois-je écrire "une longue traînée de saon sur le parquet flotaon"?).

Mon morceau préféré, des Croquis et agaceries d'un gros bonhomme en bois, est sans conteste la "Tyrolienne turque", qui ouvre le bal. Satie y est à son plus ironique, son plus narquois. Jamais il n'est aussi joueur.

17:25 Publié dans MUS | Lien permanent | Commentaires (0)

29 juin 1444

    Un article écrit par le marquis de l'Estourbeillon et publié en 1896 dans les Mémoires de la Société polymathique du Morbihan s'intitule "Décapitation d'un Bas-breton à Lisieux le 29 juin 1444".

Faut-il le voir pour le croire ou le lire pour le savoir ?

16:00 Publié dans Hystéries historiées | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Histoire

Sous le cerisier

    Sous le cerisier. Après une journée épuisante, une longue nuit car je ne tenais plus debout dès neuf heures du soir, une matinée de travail, je n’arrive pas à traduire. Ni le rythme ni l’inspiration ne sont convenables. Sous le cerisier. J’entends le chant des merles, les allées et venues de quelques bruyantes guimbardes, et le soleil lourd me ravit.

Je vois l’épuisette rouge contre le mur, les branches basses du cerisier qui de tous côtés m’environnent, la brouette sur le flanc, et l’écran fade de mon ordinateur. Sous le cerisier.

Les rues se disséminent, les livres se dispersent, les pages s’envolent, les chambellans attendent l’arrivée du printemps. Les nuages se vident de leur eau salutaire, et le monde ne cesse de changer de forme. Sous le cerisier. Ton âme, à pierre fendre, se calcine contre la mienne, et j’égrène les mots qu’il ne faut pas écrire, je délaisse la page blanche où doivent, plus que jamais, s’amonceler les chapitres, sous le cerisier.

Sous. Souriant, je vois l’épuisette rouge qui fronce les sourcils et attend d’autres prouesses ; j’entends – dans le silence parfois retrouvé mais si fragile – les orbes que trace, dans le ciel, un milan. Le. L’oiseau de proie guide mon navire, pâle figure, point à l’horizon qui rougeoie. Cerisier. Cerisier, prête-moi ta plume.

14:44 Publié dans 1295 | Lien permanent | Commentaires (2)

Nativité

medium_Preuilly_Nativite_a.JPG

    C'est vieux comme le monde, ou presque.

Votre front carmin, face à l'enfant emmaillotté dans ses langes légendaires, brave les bouclettes. Chacun admire ce piédestal, qui est déjà un tombeau.

From womb to tomb.

L'orbe enferme-t-il un triangle, face à la surprise de l'amour maternel ? La trahison enracinée, good old yellow-livered treachery, va-t-elle trébucher ?

Questions vieilles comme le monde.

 

Eglise de Preuilly, Indre-et-Loire.

11:55 Publié dans 59 | Lien permanent | Commentaires (5)

Good Morning Heartache

Porquerolles, juillet 2005.

[Elisabeth Kontomanou, avec le quatuor d'Archie Shepp] 

 

    Il ne faut souvent pas grand chose pour mettre en branle l'improvisation. Un cortège de mots, pareil au brancard, se déploie, tandis que la mélodie part en culbutes, en volutes, en anacoluthes. (On rêve de liens plus sauvages.)

Le ténor farouche et chaud ne ronronne pas. Dans les abîmes de la voix mezzo, la nuit s'épanouit avant de s'évanouir, et le soleil triste déplie le monde autour de nous : voici que la peau s'étire, voici que les yeux restent clos.

11:20 Publié dans J'Aurai Zig-Zagué | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Jazz

# 4

    Clôture : Artémis ramène deux amphores dentelées ; reste Apollon, bizarre.

10:10 Publié dans Cardadrab | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Mythologie

mercredi, 28 juin 2006

L'avant de votre véhicule ne doit pas dépasser cette limite

    Les habitants de La Roche Posay sont obnubilés par le stationnement, et par les éventuels empiétements sur leur place de parking privative. On ne voit, partout, que panneaux de stationnement interdit et autres signes souvent faits maison. Sans doute ont-ils beaucoup à se plaindre du tourisme. Pourtant, on ne dirait pas.

medium_Roche_Posay_15.2.JPG

Le plus tristement comique, c’est ce moulin délabré, rafistolé de bric et de broc, dont les habitants cherchent à préserver vaille que vaille les quatre emplacements, très proches – il est vrai – d’une aire de pique-nique publique.

15:40 Publié dans Onagre 87 | Lien permanent | Commentaires (0)

Envoûtement

Dans le seau du sommeil vos larmes tourbillonnent

Une boue asséchée entrave vos ardeurs

Le fard délavé sonne un réveil sans valeur

À travers les volets blancs le soleil rayonne

Vous ne vous lèverez pas pour cet emmerdeur !

 

Du regard toutefois nous vous déshabillons

Drapée dans la douleur qui vous sert de demeure —

Si à vous reluquer je passais ce quart d’heure

Au lieu de composer ces vers d’écrivaillon ?

 

Vous pleurez doucement et moi je vous regarde

Dehors il pleut des chiens et quelques hallebardes

Votre fard délavé noircit les volets blancs,

 

Et je me sens pressé de sentiments troublants

Venez me voir que je vous rhabille et vous farde.

 

09:20 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (1)

mardi, 27 juin 2006

Réactions en chaîne : les mots

    Réactions en chaîne : les mots

Amassés sous la glotte

Iront sans grâce au pavillon,

Noirs d'avoir pleuré en silence,

Enfermés dans l'autre muraille,

Regrettant le froid de l'air mort.

 

Rapides, enjoués, les mots,

Immenses bouées de sauvetage,

Luttent dans l'air, une flamme en-

Kystée dans son souffle morbide,

Emportant les regrets sur leur passage.

 

21:20 Publié dans Zézayant au zénith | Lien permanent | Commentaires (2)

# 3

    Comme Armand rugissait dans Alésia défaite, rien à battre.

17:25 Publié dans Cardadrab | Lien permanent | Commentaires (0)

27 juin 1432

    Maître Frédéric d'Amberg, Provincial et Gardien du couvent des Cordeliers de Fribourg, mourut le 27 juin 1432.

(Ô, le tétrarque sur la terrasse !)

16:00 Publié dans Hystéries historiées | Lien permanent | Commentaires (0)

Relais Buré

    Les homards se regardaient en chiens de faïence.

Puis l'un d'eux s'activa, fit des tours d'aquarium, à toute banane, s'engagea dans une course folle, les pinces nouées par un élastique bleu.

14:32 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (1)

Luci care, luci belle

    Si vos voix vibrent, que ne les entends-je ? Elles s’élèvent vers les nues, noient les flaques de ciel ; la clarinette mime encore la flûte, et vous vous mirez dans la mer entière.

Ombre sage, un navire danse sur les flots, où l’accompagnent les merveilleux stercoraires aux songes enfermés – mais le vent souffle, la houle fait enfler la voile. Ce soir, vous n’aurez pas flétri, roses de mes yeux, songes creux dissonants, vol morne de l’oedicnème criard, et lorsque je descendrai de la vergue, quatre à quatre, des pleurs me tomberont des cils comme des fleurs sous le vent des quolibets.

La houle toujours nous sauve de la cime.

11:11 Publié dans Sonnets de février et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

Tranquillo Barnetta se mange un carton jaune

Lundi 26 juin, 22 h 15.

 

    Tranquillo Barnetta se mange un carton jaune

La pelouse est lucide aux yeux des aspirants

Vos cris et vos clameurs sont des cuirs délirants

Où l'âme voletant se cherche une avifaune

Et délaisse les cieux

                          Tranquillo Barnetta

N'a que vingt-et-un ans et la froideur des cygnes

Le regard âpre et sec comme un vieux cep de vigne

Le ballon est un sceptre où toute vendetta

Se résume, royale, et défie les insignes

 

Comme sur la pelouse où vole Tranquillo

Les pieds ailés, pour que naissent les dieux du stade

Dans ce monde dément,

                             Mes membres ankylo-

Sés j'ose gager mes mots d'une humeur maussade

Au fil de vains sonnets comme une tranquille eau.

07:55 Publié dans Sonnets de juin et d'après | Lien permanent | Commentaires (0)

lundi, 26 juin 2006

Tisane à la réglisse

Soucieux de vous éblouir de mettre à profit ces carnets pour coucher par écrit certaines réflexions qui me viennent en lisant, écrivant, je voulais, ce soir, parler du personnage de Vladimir Horowitz dans un roman de l'Argentin César Aira, de la poésie de Rilke, dans laquelle je m'absorbe chaque soir en regardant le foot (non, ça, il ne faut vraiment pas l'avouer), ou noter quelques points de traduction, et, trop fourbu, je me retrouve à écrire le distique suivant :

Tisane à la réglisse

au pays des merveilles

22:05 Publié dans Onagre 87 | Lien permanent | Commentaires (1)

Rouges / anguilles de la nuit

    Rouges

Anguilles de la nuit,

Irisées sous la lune grise,

Nommer vos glissandi

Est une tâche acide, ardente.

Rappelez-vous vos rêveries.

 

Rouges

Il me plaît de les nommer :

Les folles anguilles, les marteaux de

Kühn dans la nuit

Enténébrée.

 

21:20 Publié dans Zézayant au zénith | Lien permanent | Commentaires (0)

26 juin 1759

    La flotte anglaise composée de 125 vaisseaux, 152 embarcations et portant 27000 soldats et marins remonta le Saint-Laurent et atteignit l'île d'Orléans le 26 juin 1759.

20:00 Publié dans Hystéries historiées | Lien permanent | Commentaires (2)

# 2

    Creuse amèrement rigoles, dunes abondantes, déserts, ravins asséchés - brûlures.

17:59 Publié dans Cardadrab | Lien permanent | Commentaires (0)

En traduisant Links...

    Traduisant, je bute sur la phrase suivante :

Nor did he like Af-Laawe's lip.

 

Il s'agit ici, non de la lèvre, mais de l'expression figurée, qui signifie "culot". Have the lip to do something : avoir le culot, le front de faire quelque chose. Mais je suis gêné aux entournures, car j'aimerais garder la notation de physionomie. Alors je traduis, dans un premier temps :

Il n'aimait pas non plus la moue d'Af-Laawe.

 

Au début du chapitre suivant, l'expression revient, sous une forme légèrement différente. Soudain, je suis tenté de traduire cette lèvre métaphorique par le beau mot français de morgue (au sens de "suffisance"). Ce qui donne :

Il n’aimait pas non plus la morgue d’Af-Laawe.

 

Or, une fois le changement effectué dans les deux phrases, je réalise que la scène se passe dans un cimetière, et que ce personnage douteux, plein de duplicité (comme presque tous les personnages de Nuruddin Farah qui sont affectés d'un nom double), est à la tête... d'une entreprise de pompes funèbres ! Il est plein de morgue, assurément...

 

Mieux, encore. Au début du chapitre 23, qui se termine par la scène du cimetière, j'avais traduit, dans une comparaison difficile à rendre, l'anglais morgue par le français caveau :

Jeebleh thanked him and pushed away the omelette, which was cold as a morgue.

Jeebleh le remercia et repoussa son assiette, où la tortilla gisait, froide comme un caveau.

 

Je ne suis pas très sûr, d'ailleurs, d'être satisfait de cette traduction, pour un certain nombre de raisons. Mais ce qui est sûr, c'est que, maintenant que j'ai fait le choix d'un terme amphibologique en français pour traduire la métaphore lip, je ne reviendrai pas sur ce caveau.

(...)

16:15 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (4)

Une minute

    Seulement après avoir vaqué à diverses tâches administratives, universitaires ou même ménagères, puis-je m’atteler, ce matin, tard, à la traduction en cours, dont je voudrais avoir achevé le premier jet dans douze journées.                 Dans la cocotte-minute cuit le chou-fleur.

11:35 Publié dans ABC*ACB | Lien permanent | Commentaires (0)

2, place de l'Eperon (Dizain)

medium_Roche_Posay_9.JPG
Oh sur ce différend rocheux
Où la pierraille nous sépare
Et où la part du feu ferraille
Un émoi toujours déposé
Au pied du suzerain, n'osez
Jà guerroyer vaille que vaille
Contre ce qui ne se compare
Et ne saurait plaire aux grincheux
De Tours ou d'Azay-le-Ferron :
Ce 2, place de l'Eperon.

09:30 Publié dans Rues, plaques, places | Lien permanent | Commentaires (1)

# 1

    Ces anges rêvèrent, des années, de rivières, artères blanches.

06:20 Publié dans Cardadrab | Lien permanent | Commentaires (3)

dimanche, 25 juin 2006

Rarement vous dormez

    Rarement vous dormez

 

Moulins passent les collines

aux frais du vent qui les entraîne,

rire

iodé par les embruns

aux confins de la falaise où se dessine, blanche, la

 

Rature de craie

iodée par les mouettes et les

labbes dont la sauvagerie            en

kyrielles       Vous vous

endormez

 

21:20 Publié dans Zézayant au zénith | Lien permanent | Commentaires (1)

Abstrusions

    À mon infinie surprise, c'est l'un des onzains de la rubrique Zézayant au zénith qui a attiré la bagatelle de quarante commentaires (en grande partie grâce à l'active collaboration de Jacques, il faut le dire (et en remercier Jacques)). Zézayant au zénith n'est pourtant pas, loin s'en faut, la partie la moins abstruse de ce blog déjà souvent abstrait.

19:30 Publié dans 59 | Lien permanent | Commentaires (0)

Cinco horas con Juan Francisco

    Nous ne t'avions pas vu depuis deux ans et demi. Même de façon impromptue et trop brièvement, retrouver un ami suffit à renouer, à laisser entrevoir les longues plages encore au-devant de nous.

Narrerai-je bientôt, ici même, les aventures de Huguette Forestier et de l'intendant ? Cela me sauvera-t-il de la panne feuilletonesque qui m'accable ?

Toujours est-il que, sous la pluie qui noie depuis deux jours l'auvent du balcon, les conversations lovées furent intenses comme la noix incraquable, incroquable dans son bocal.

17:40 Publié dans 410/500 | Lien permanent | Commentaires (0)

Triple épaisseur

medium_Roche_Posay_10.JPG
La Roche Posay, 21 juin 2006.

15:25 Publié dans Rues, plaques, places | Lien permanent | Commentaires (3)

samedi, 24 juin 2006

Fragment de tragédie

medium_Roche_Posay_8.JPG
Le Roi - Ralliez-vous à ma blanche cabine !
Ravaillac - Devine d'où je t'appelle...
Le Roi - Aaaaargh...
Gérard Genette. Bardadrac (apocryphe).

15:20 Publié dans Rues, plaques, places | Lien permanent | Commentaires (2)

Hommage à J-L. G.

medium_Gd_Pr_Hommage_a_Godard.JPG

 

Montage, mon beau souci.

Miroir, ma douce préhistoire.

(Sous les flashs qui crépitent, l'indolence.)

 

Mon Tage en crue, un film à faire.

08:40 Publié dans Brille de mille yeux | Lien permanent | Commentaires (0)

vendredi, 23 juin 2006

En lisant Bardadrac : Rue de la Jussienne

    Gérard Genette – éminent critique et théoricien dont les concepts servent beaucoup à cacher, chez tel ou tel, l’absence de connaissance et de réflexion (mais mes réserves au sujet de l’usage que l’on fait souvent de la narratologie ne visent pas son auteur et ne sont même pas mon propos de ce jour) – a publié tout récemment un ouvrage intitulé Bardadrac, sorte d’abécédaire, de fourre-tout, affleurements et réflexions diverses d’un niveau très inégal.

 

medium_Montosoreau.jpg

Ces différentes entrées ont été écrites, je crois, au fil du temps, et depuis de longues années, ce qui me fait dire que, comme M. Jourdain pour la prose, Gérard Genette a longtemps tenu un blog sans le savoir. (Montaigne aussi, mais lui savait écrire.)

 

medium_Ricci_Marie-Egyptienne.jpg

L’entrée Jussienne (pages 174 à 177) est, comme souvent, une réflexion décousue (je me comprends) à partir de souvenirs d’enfance. Il y est question de l’atelier où travaillait le père de Genette, rue de la Jussienne. Genette explique l’étymologie de ce toponyme, dérivé par déformation de "Sainte Marie l’Egyptienne". Ce qu’il semble ignorer – à moins qu’il ne veuille faire montre de son savoir, ce qui serait bien inhabituel – c’est que c’est Alexandre Dumas qui a révélé cette étymologie, peut-être apocryphe ou douteuse, dans La Dame de Montsoreau.

21:30 Publié dans Unissons | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Dumas, Paris, Genette, Narratologie, Ricci, Montsoreau

Divertimento KV 136, Presto

    Revoilà le papillon ! Il a le vol

                                          assuré et gracieux du faucon pèlerin, et passe au ras du bec du merle, qu’il nargue. Son vaisseau, depuis longtemps, a largué les amarres. La lumière jaillira, sous la lune grise, au moment le plus

                                  inattendu.

20:00 Publié dans Virevoltes | Lien permanent | Commentaires (0)

Divertimento KV 136, Andante

    Sur la terrasse ombragée du jardin public, un bambin, tendre avec sa sœur et cruel avec les plumes qu’il trouve au sol, avance, d’un pas sûr mais scabreux. Sa douleur, au moment de la chute, prend la figure d’une très vieille dame, aux os solides, qui se demande quand reviendra le printemps. Il faut dire que l’automne a duré.

18:30 Publié dans 59 | Lien permanent | Commentaires (0)

Divertimento KV 136, Allegro

    Un papillon file de la branche la plus basse du cerisier aux tubulures du portique, pour se poser sur l’un des arçons du panier de basket. Il se transforme en alouette et monte aux cieux. Il va se brûler les ailes. Il descend en piqué, du plus loin de l’azur. C’est un faucon pèlerin qui fend les nuages et qui, du sifflement feutré de ses ailes, dessine des hiéroglyphes près de la falaise.

17:00 Publié dans ABC*ACB | Lien permanent | Commentaires (1)

Noyers

medium_Roche_Posay_7.JPG
Vous respiriez à peine. Vous aviez la migraine.
Dans le ciel, les oiseaux migrateurs, devenus fous, dessinaient des orbes.

15:15 Publié dans Rues, plaques, places | Lien permanent | Commentaires (0)

Quintette pour cor, violon, alti et violoncelle KV 407

22 juin, le matin.

    C’est un peu ridicule d’égrener quelques notes au sujet de pièces de Mozart, surtout en cette année où nous avons les oreilles rebattues de Wolfgang Amadeus, mais, ayant reçu, en présent, l’intégrale Brillant – qui est meilleure encore qu’elle n’est dénigrée –, je multiplie, ces jours-ci, les découvertes, dont ce superbe quintette, ici interprété par le Quatuor Brandis et Gerd Seifert au cor. J’admire, je suis tout ébaubi, étourdi, trouve cela inouï, puis me mets à rêver d’une version plus baroque, avec une sonorité moins lustrale pour le cor.

Il n’est interdit à personne de jouer, de temps à autre – voire tout le temps – les Bouvard et Pécuchet. C’est hommage à Flaubert…

10:25 Publié dans YYY | Lien permanent | Commentaires (0)

Un épisode méconnu de la Guerre de 1940

medium_La_Guerche_3.JPG    Comme aucune note n'a été publiée hier à 19 h 40, dans ces carnets, je brise les principes constitutifs de cette rubrique, pour évoquer, par deux images, sans guère plus d'informations

(mais Denis (qui a disparu de ces pages, à mon grand regret, comme j'ai déploré la terrible mésaventure de son amie, au début de ce mois) saurait sans doute m'éclairer),

un événement historique peu connu.

 

Ces deux photographies ont été prises à La Guerche (Touraine du Sud) le 21 juin 2006. Il est donc logique qu'elles trouvent leur place, par un savant décalage, à la date du 23 juin 2006.

 

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Elles représentent les deux faces du monument singulier qui trône, à hauteur de bambin, sur la place du village. Il s'agit d'une pile du pont détruit le 22 juin 1940 sur ordre de l'Etat Major, afin de ralentir l'avancée des troupes allemandes.

Ce pont, inauguré 54 ans plus tôt, survit dans cette étrange commémoration, près de la mairie déserte.

66 ans plus tard, il ne suffit plus de passer le pont (d'où l'on voit pourtant, fort bien, le château forteresse de La Guerche).

09:10 Publié dans Hystéries historiées | Lien permanent | Commentaires (5)

Vous rêviez de symétries...

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    Vous rêviez de symétries, de quatuors, de quatrains de sonnets, croisés ou embrassés, libres ou en prose, vous rêviez de l'église Saint-Etienne de Beauvais ou de l'abbatiale de Sorde (dans les Landes), vous vous laissiez aller à votre goût sordide des symétries, des palindromes, votre plaisir des plaques, votre fièvre de nombres, quand l'évidence vous tomba dessus : il faut sans cesse dynamiter la symétrie, trouver le continu sous les aspérités de la discontinuité, crever l'abcès pour trouver l'abscisse, tout cela à belles dents, à coups de ciseaux, à six heures du soir ou du matin, jamais sans simagrées, mais en évitant les grimaces. Vous rêviez de symétries, et le cauchemar se referma sur vos cheveux. Vous voilà bien barré.

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jeudi, 22 juin 2006

Choses de la vie.

    Se couper les ongles après la vaisselle du flan. Toujours.

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22 juin 1516

    L’origine de l'Eglise Mère de la Conception, à La Orotava, remonte à 1516 avec la construction d’une chapelle qui a été à plusieurs reprises agrandie et où fut célébrée la proclamation de Charles V le 22 juin 1516. Cependant, les terribles tremblements de terre de 1704 et de 1705, dus à l’éruption du volcan de Güímar, la laissèrent à l’état de ruines vers 1758.

(Source : La Orotava - PROMENADE HISTORIQUE ET MONUMENTALE.)

17:00 Publié dans Hystéries historiées | Lien permanent | Commentaires (2)

Dieu reconnaîtra les siens

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Me promenant dans les rues de Tours, je saisis ce moineau, sur lequel j'avais failli marcher la minute d'avant, et qui s'était confortablement installé sur l'essuie-glaces arrière d'une Citroën (ou d'une Renault : est-ce le haut d'un losange ou le pointu d'un chevron ?).
Quelques instants après, n'y pensant plus, me laissant aller à mon amour des plaques et des noms connus ou inconnus qu'elles révèlent ou donnent à lire, j'appuie, une fois encore et comme si souvent, sur le déclencheur de mon appareil.
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15:50 Publié dans Unissons | Lien permanent | Commentaires (1)

Newton hausse le ton

    Tomber de haut. Se raser pendant le troisième mouvement de la Sonate n° 9 KV 311. Monter hardi la garde. Sur toutes les photos, maintenant, s’impose un double menton. Finir par se voir comme un personnage tiré d’un roman de Dickens. Avoir des arguments en béton. Mettons de côté nos querelles. Manquent les rouflaquettes, qui donnent son nom à une célèbre pâtée pour chats. Mettons à point nos kyrielles. Le chinchilla grignote ses raisins secs. De Kaprekar il n’est plus question. Je fais le tour du quartier, avec ses maisons toutes semblables. Ignoriez-vous que kyrielle rimait avec raisin sec ? Par quel détour, n’assone ni n’assomme. Qu’en dit Émile ? S’en fout la mort. L’horizon s’assombrit, car dans le bassin je tourne en rond, à chercher ce que signifient les mots branchie ou grignelle, depuis longtemps disparus de mon vocabulaire. Je ne suis pas de vos zoïles. Les animaux (seraient-ce des gazelles ?) courent, gambadent, en un singulier collectif. Menton et joues glabres, that’s nice.

15:16 Publié dans Pêle-mêle | Lien permanent | Commentaires (1)

Ride judicieuse

    Ce roman, dont j’ai lu quarante pages jeudi et cinquante vendredi, est admirablement construit : la 1ère partie comporte vingt-trois chapitres, dont les premiers sont fort brefs ; la 2ème et la 3ème en comptent dix-neuf respectivement. Ce qui porte le tout à 61 chapitres, soit une grande harmonie dans la combinaison des nombres premiers, sans sacrifier pour autant à la symétrie. Cette légère dissymétrie – belle d’être justement si fine – correspond bien au balancement subtil entre les deux notions qui donnent son titre au roman, et à la structure narrative, torve juste ce qu’il faut.

Peut-on imaginer un roman composé de 53 chapitres selon un équilibre semblable (17, 17, 19, par exemple), ou de 43 chapitres (17, 13, 13), ou, pour étendre de tels principes structurels, de 61 chapitres distribués différemment (11, 13, 13, 11, 13) ?

12:35 Publié dans Fièvre de nombres | Lien permanent | Commentaires (0)

Leck mir den Arsch / Leck mich im Arsch

    Subtil distinguo sémantique que n’auront pas manqué de souligner, déjà, philosophes, philologues et musicologues, le Canon KV 233 s’intitule Leck mir den Arsch (littéralement : lèche-moi le cul) et le Canon KV 231 Leck mich im Arsch (littéralement : lèche-moi dans le cul).

La nuance, comme la pratique le prône, est de taille.

 

Que n’apprend-on pas, dans les projets interdisciplinaires des collèges de France, ces beaux airs éthérés qui permettraient d’éjouir germanistes et professeurs de musique ?

Voilà une expérience pédagogique et linguistique à tenter : voici, chers parents, pour clore notre spectacle de fin d’année Lèche (à) moi (dans) le cul, par le Chœur des 4ème C.

 

(Ce qui nous changerait du Papa Pingouin, de la grande section de maternelle, convenez-en. Maître Capello en mange son chapeau, a capella.)

11:47 Publié dans Unissons | Lien permanent | Commentaires (0)

Phrase

    Le bâtiment voguait sur la mer démontée que de fières chaloupes creusaient, comme des alouettes, sans prendre garde à la tempête qui toujours plus croissait, sous la lune.

10:25 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (1)

Énigme

    Je ne sais ce que signifie, dans mon logiciel de traitement de texte, le très léger soulignement qui consiste en sept ou huit microscopiques points rouges et se place sous deux lettres d’un mot par ailleurs irréprochable ; d’ailleurs, ce soulignement extrêmement discret n’a rien de commun avec le soulignement plein qui signale soit une erreur typographique supposée (en rouge) soit une faute de grammaire le plus souvent imaginaire (en vert).

Pour en revenir à l’énigmatique soulignement minuscule et pointilliste, dans le mot épisode, les lettres o et d sont systématiquement affublées de ces micro-points.

04:15 Publié dans Pêle-mêle | Lien permanent | Commentaires (2)

mercredi, 21 juin 2006

La Religieuse de Rivette

    Un barreau lui cache la bouche. De l'autre côté, au premier plan, la nonne devenue novice, en butte aux passions folles de mondes clos, fuit son regard. Elle crache sa propre langue. Est-ce lire ainsi Diderot ?

23:00 Publié dans Narines enfarinées | Lien permanent | Commentaires (2)

Hystériquement, historiquement (indeed)

    François-Gabriel de Salignac de la Motte-Fénelon, fils de feu Gabriel-Jacques de Salignac, lieutenant-général des armées du Roi et ambassadeur de Sa Majesté près les États-Généraux, et de dame Françoise Le Pelletier, est né à la Haye, en Hollande, le 21 juin 1737.

Nous avons traversé, aujourd'hui, la petite ville qui fut longtemps nommée La Haye Descartes, avant d'obtenir le droit d'adopter, pour seul toponyme, le nom du philosophe.

 

Le 21 juin 1838, était posée la première pierre de la synagogue Semper de Dresde (Allemagne), qui fut incendiée au cours de la Nuit de Cristal.

Je crains toujours de lire, dans la presse, le compte rendu de quelque acte antisémite, ou de toute autre barbarie.

 

Le 21 juin 1919, la mère de Guy Lux la flotte de guerre allemande se saborde pour ne pas connaître le déshonneur.

20:10 Publié dans Hystéries historiées | Lien permanent | Commentaires (4)

Rêver d'amours intemporelles

    Souvent je chante cette phrase de sept vers, suivie de son distique (et les deux strophes qui précèdent, comme celle qui suit). Moduler en variant. Imiter le rythme, ou alors accélérer. Parfois je ralentis ; dans ce cas, ça prend bien huit minutes. Bref, je suis très agaçant.

 

    Et là-dessus le Corydon,

Le promis de la pastourelle,

Laquelle allait au grand pardon

Rêver d'amours intemporelles,

- Au ciel de qui se moque-t-on ? -

Suivit la cuisse, plus légère

Et plus belle, d'une goton :

Dieu, s'il existe, il exagère,

Il exagère.

Georges Brassens. Dieu, s'il existe.

19:20 Publié dans Droit de cité | Lien permanent | Commentaires (0)

Phrase

    Je nettoie (dans l'évier) le bac à légumes du réfrigérateur avec un bouquet d'algues, comme, sur le ponton de la péniche, chante le marinier qui veut que le parquet reluise, ou comme danse un gamin des rues, dans Paris dévastée - comme nage une libellule qui a enfin découvert le secret des tanches, des gardons et des brochets voraces.

18:28 Publié dans 59 | Lien permanent | Commentaires (0)

Flûtes de la mièque

    De retour d'une virée touristique, comme il était trois heures et demie (et nous croisâmes même, près de la place Jean-Jaurès (manquant la faire tomber (de surprise) de son vélo, qu'elle poussait en marchant) une mienne collègue, linguiste de son état), nous proposâmes à notre fils, qui aura bientôt cinq ans, de faire un tour dans le centre ville pour essayer de voir si la Fête de la Musique avait commencé. Rien de tel, pas le moindre podium, ni une once d'animation classique, jazzistique, reggaestique ni électronique (ni... ni...), d'où une légère déception, que mon fils a compensée sans aucune difficulté, en organisant sa Fête de la Musique dans le salon, avant le bain.

 

Programme

W.A. Mozart. Sonate n° 11 pour piano (1er mouvement)

J.-B. Lully. Marche pour la Cérémonie turque. Marche des Combattants.

Pierre-Stéphane Michel Trio. Lulu.

Léo Ferré. Âme te souvient-il (Verlaine). On n'est pas des saints.

Thomas Fersen. Mon iguanodon.

Mathieu Boogaerts. Je ne sais pas où t'es parti.

E. Elgar. Nursery Suite.

17:37 Publié dans MUS | Lien permanent | Commentaires (2)

Au bord de la Charente

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    Que faisiez-vous donc à Vindelle

À déchirer le salami

L'emmental ou la mortadelle

Picorant quelque surimi

- Que faisiez-vous donc à Vindelle ?

 

C'était il y a deux semaines

Un monde ensoleillé naissait

Que ce refrain ne vous remaine

Aux rives de l'eau délaissée

- Oui, c'était il y a deux semaines.

14:40 Publié dans Brille de mille yeux | Lien permanent | Commentaires (0)

Ridicules

    Une seule étable, avec sa centaine de vaches, suffit à infester la maison de mouches.

Je suis de plus en plus sensible au caractère comique des enchaînements de cause à effet. Il faut dire que l’épisode de ce midi, avec la saucisse et les chaussettes herbeuses (vous n’en saurez pas plus), avait de quoi attirer l’attention sur mon ridicule.

12:15 Publié dans 59 | Lien permanent | Commentaires (0)

Mon grand-père maternel

9 juin, 11 h 45.


    Figue n’est pas une figure. Il manque le bout filtre à la gauloise que tient mon grand-père entre ses doigts. (Il a arrêté de fumer il y a déjà plus de dix ans.)

Mots croisés et jardinage, d’une part.

Nous faisions, ensemble, des feux d’herbes. Nous ramassions les figues. Pour beaucoup de gens – dont je suis – devenir adulte est synonyme de cet abandon progressif de la proximité avec les grands-parents.

Nous ramassions des figues, faisions du feu.

Il m’a appris à moudre du grain pour les poules, mais aussi à nouer seul mes lacets. (J’avais sept ans et demi et on me faisait constamment honte de ne pas savoir le faire.)

Sans doute est-ce pour cela que les grands-parents sont plus attachés à leurs petits-enfants : crainte de ne les voir grandir, mais aussi et surtout certitude de les voir s’éloigner d’eux en grandissant.

Il n’aime pas la littérature, mais il m’a inculqué (inoculé) l’amour des mots.

Pourquoi mes pensées vont-elles vers lui aujourd’hui ?

10:10 Publié dans Unissons | Lien permanent | Commentaires (1)

Tour de la Salamandre

    Il n’entrait pas – dans le choix de ce nom pour la promenade la plus fréquente autour de notre maison, à Cagnotte – une quelconque affection pour le géant souverain, mais la rencontre, au premier de ces milliers de tours, d’une salamandre lente et vivante, entre chien et loup.


« Quand on n’a qu’un endroit à défendre,
On le munit, de peur d’esclandre. »
[La Fontaine. Fables, X, viii.]


Toujours est-il qu’impavides il nous fallut constater que plus jamais on ne rencontrait de salamandres au cours de nos promenades. C’est être fait prisonnier à Pavie et en revenir vainqueur.

M. La Palisse est mort ;

Il est mort devant Pavie.

Un quart d'heure avant sa mort,

Il était encore en vie.

 

04:05 Publié dans Droit de cité | Lien permanent | Commentaires (0)

mardi, 20 juin 2006

Phrase

    Je mange l'entrecôte avec un lance-roquettes.

20:25 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (0)

Fatrasie

    Elles auront pleuré les larmes de leur corps.

Du sable, du sel.

Le temps du coucher, quelques mots jetés.

Une chenille d'Australie qui porte, sur sa tête, une couronne, ou plutôt un cimier fait de ses différentes mues passées. Son nom...? Je ne m'en souviens pas.

Il y eut des contrées sauvages, sous leurs yeux.

Elles ont pleuré pour rien.

Du sel, du sable la nuit pour s'endormir.

Quelques phrases s'envolèrent le long des paupières, avec les pierres du chemin.

Il est prudent, cet homme.

Vrombissent les mouches.

Sable sous les racines du saule.

On pleure toujours pour rien.

19:35 Publié dans Unissons | Lien permanent | Commentaires (2)

En trilles

     Ramures se perdent en murmures. Le merle vibre, de toutes ses plumes, au crépuscule. Vibre en trilles et part en merveilles. Les mésanges charbonnières reviennent pour une deuxième nichée, à la mi-juin sonnée, et nous bâillons dans la balancelle, la terreur remontée du fond de nos veines. Vibrons en trilles, frétillons. D'autres gardons diront le luisant, le poli de la pierre ruisselante. Tristes trilles aux vibrations polyphoniques, qui expriment, de toutes plumes, la joie, l'extase, la peur de la nuit qui gagne ses terroirs familiers. Balancement des feuilles. Murmures surgissent aux ramures.

18:45 Publié dans MUS | Lien permanent | Commentaires (3)

Fantaisie KV 475

    Funèbrement tu commences. Lugubrement tu poursuis. Mélancoliques, les adverbes se succèdent comme des notes. L’imagination ne peut voir. Ce que l’imagination ne peut voir. Ce que le monde – ou la Princesse Printemps – ne peut voir, c’est l’adverbe déplacé, la note presque fausse.

Hier soir, entre onze heures et minuit, je lisais dans la bibliothèque, pièce où l’on s’attarde rarement. Deux grosses mouches finirent leurs jours sous mon espadrille. Un moustique suivit. Puis ce fut le calme, seulement ponctué des craquements de la charpente.

On s’attarde rarement ici.

13:30 Publié dans Onagre 87 | Lien permanent | Commentaires (7)

Île sans tatamì

    À force d’alterner le grave et le circonflexe, votre âme est lasse. Elle aimerait se reposer dans une île idyllique – loin de son corps toujours disponible, mais qui, désormais, lui paraît toujours l’entraîner plus bas. Aucun trait n’est propice à la désaltérer. Aucune flamme ne la consumera. Son île restera idéale, sans plumard ni paillasse, sans futon ni canapé.

12:00 Publié dans 59 | Lien permanent | Commentaires (3)

Où bûches

    De rares fleurs de tilleul sont prises dans mes cheveux rares, et les souches gisent là, près du gouffre auquel les a arraché la main du voisin, armée d’une tronçonneuse puis d’une cognée. Avec mon fils, qui avait entrepris cela par jeu puis a fini par suggérer de ne faire qu’un seul tas immense, j’ai ramassé les réseaux de branches émondées – branches de prunus, d’érable, de tilleul. Ce faisant, j’ai hérité, dans les brins ligneux qui me tiennent lieu de cheveux, de fleurs de tilleul qui sont venues orner ma tignasse d’une façon qui n’est pas sans rappeler – à condition de faire un bel effort d’imagination – certaines représentations allégoriques du Quattrocento. Passant, au-dessus du clavier, ma main droite dans ma chevelure, j’ai fait pleuvoir deux fleurs rescapées, qui sont tombées, l’une près de la zone tactile de navigation, l’autre entre le F et le G. Les souches rêvassent au bord du gouffre, et j’entrevois des étendues de fougères, où je dormirai trois jours d’affilée, cet été.

08:00 Publié dans Pêle-mêle | Lien permanent | Commentaires (1)

Là est l’âtre

    Vous ne savez pas trop ce qu’est une cheminée, comment ça marche ni quel genre de bois, de rondins, il faut choisir, mais vous fixez du regard cet espace béant, cette espèce de noirceur atone qui à tout jamais échappera à la chaleur, tant que vous vivrez seul, le sang glacé, à vous ronger les os au lieu de fendre le bois.

Vos folies vous reviennent, mais êtes-vous certain que le désespoir morne d’autrefois était plus confortable ?

04:00 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (1)

lundi, 19 juin 2006

Scène champêtre

    La fugue suit la passacaille, puis le silence s’en mêle.

Il n’y a plus moyen de découper les meules de foin au couteau des regards. La meule existe déjà, dans le souvenir, le passé, les toiles, la peinture, la photographie, tant et si bien qu’elle n’a plus d’existence présente face à moi, hic et nunc. Il lui faut se déplacer, bringuebaler au gré des tenailles rouillées d’un tracteur bleu vif, sur une route semée de bouses séchées et aplaties, pour qu’elle commence d’exister, qu’elle devienne une meule – chacun de ses brins singulier – et non la meule de foin.

Le chien ouvre les crocs, et je sens une faim atroce me tordre l’estomac, me cisailler le corps, ce qui n’est pas grand-chose encore. En ouvrant sa gueule, le chien en a laissé tomber une petite chose inerte, indéfinissable ou méconnaissable, et c’était une taupe morte.

De lointains échos du monde ont résonné à mes oreilles. Je n’étais pas là, dans le fossé, pour admirer de beaux draps voler au gré du vent, sur la corde à linge en fil plastifié vert, avec leur liséré fleuri rouge et bleu, leur trame profonde, leurs manigances et les secrets qu’ils recèlent à chaque accouplement, puis qu’ils laissent échapper à chaque lavage – secrets qui vont se perdre dans les sources du vent, dans l’odeur tendre des liserons énergumènes.

 

(Hagetmau, 8 juin.)

22:20 Publié dans 1295 | Lien permanent | Commentaires (2)

19 juin 1633

    Ce jour-là naquit le théologien hollandais Philipp van Limborch.

18:00 Publié dans Hystéries historiées | Lien permanent | Commentaires (1)

Après le but de Tranquillo Barnetta

    Il faudra que la France batte le Togo par au moins trois buts d'écart, à moins que la Corée du Sud ne batte la Suisse ou ne soit battue par elle. (Mais je me trompe souvent, sur ces matières.)

16:49 Publié dans Fièvre de nombres | Lien permanent | Commentaires (5)

Petite histoire des clichés langagiers

    Errant de ci de là dans le salon et la salle à manger, à la recherche des quatre enveloppes colorées que j'avais posées précipitamment pour voler au secours d'un ajustement de balancelle, je me fais l'effet, ainsi déambulant, d'un loup à crinière.

J'ai remarqué, à La Flèche, à Asson et à Doué-la-Fontaine, que les loups à crinière déambulent tous de la même façon, obsessionnellement, en repassant sans cesse aux mêmes endroits et en longeant le grillage (ou les boiseries) de leur enclos. Ils ont l'air si nerveux, sur leurs pattes graciles, qui les font ressembler à des araignées du genre Pholcus.

Toujours est-il qu'errant dans le salon en quête de quatre enveloppes colorées, je me faisais l'effet d'un loup à crinière, et nullement d'un lion en cage, d'un pauvre diable ou d'un damné.

16:33 Publié dans 410/500 | Lien permanent | Commentaires (2)

Andante amoroso

    Dans les Sonates pour piano,

ces temps-ci, l'âme nostalgique

empreinte de férocité,

je préfère les Adagio

ou Andante amoroso

 

... comme celui qui chaloupant

va dériver le long des rives, en une danse

mélancolique - cependant

que s'extasie, vrai jet d'eau de fureur,

La pensée d'un poème

à pétrir.

15:51 Publié dans MUS | Lien permanent | Commentaires (0)

Guère des Malouines

    L'immarcescible Marie-Ève Malouine, sur France Info, à propos du match de catch permanent entre Galouzeau et le petit Nicolas :  "Le Premier Ministre dit vouloir défendre la France avec un grand F."

 

On peut reprocher beaucoup de choses à Dominique de Villepin, mais ni sa sottise, ni son inculture. Ainsi, il doit savoir, lui, que, pour une notion abstraite à valeur allégorique, on peut employer la formule en question ("je me bats pour la vérité avec un grand V")... mais pas pour un nom propre, qui requiert de toute manière la majuscule.

(Ajoutons que le double infinitif n'est pas terrible non plus.)

 

France Info... la France avec un petit f (ou l'info avec un petit Q.I.?)

14:41 Publié dans MOTS | Lien permanent | Commentaires (2)

Petits arrangements

    Le récent changement de mise en forme dans les pages Haut&Fort a fait disparaître l'outil de statistique qui ornait discrètement le bas de la page d'accueil. Je viens aussi de découvrir qu'il n'est plus possible de lire toutes les notes d'une même catégorie : seules les dix notes les plus récentes s'affichent. Sinon, on peut toujours afficher la totalité des titres, mais le texte n'apparaît pas.

(Tu ferais mieux, dit Henry Jekyll, de publier enfin ces fonds de tiroir d'il y a dix jours déjà.)

12:00 Publié dans Unissons | Lien permanent | Commentaires (2)

Sons si nus

    Quelle est cette parenté sonore  - qu'un musicologue dénicherait illico, tandis que je m'enfonce dans des abîmes d'intuition aveugle et d'amateurisme -  entre l'allegro du Concerto n° 9 KV 571 et le premier mouvement, allegro idem, de la Symphonie n° 6 KV 43 ?

Tu vois, j'ai commencé par ce disque enveloppé dans du papier orangé, et où figure le Concerto dit "du Jeune homme" (ou Jeunehomme, en un seul mot), car j'avais voulu, m'en inspirant, écrire un bref roman épistolaire, en 1991, avant de faire ta rencontre.

La musique souvent me prend comme une mer.

11:11 Publié dans Unissons | Lien permanent | Commentaires (0)

Envol de 2890 cygnes pour un épithalame

(envoi) 

Merci pour Mozart.

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                Merci pour Mozart.

                 Merci pour Mozart.

                  Merci pour Mozart.

                   Merci pour Mozart.

                    Merci pour Mozart.

                     Merci pour Mozart.

                      Merci pour Mozart.

                       Merci pour Mozart.

                        Merci pour Mozart.

                         Merci pour Mozart.

                          Merci pour Mozart.

                           Merci pour Mozart.

                            Merci pour Mozart.

                             Merci pour Mozart.

                              Merci pour Mozart.

                               Merci pour Mozart.

                                Merci pour Mozart.

                                 Merci pour Mozart.

Merci pour Mozart.

 Merci pour Mozart.

  Merci pour Mozart.

   Merci pour Mozart.

    Merci pour Mozart.

     Merci pour Mozart.

      Merci pour Mozart.

       Merci pour Mozart.

        Merci pour Mozart.

         Merci pour Mozart.

          Merci pour Mozart.

           Merci pour Mozart.

            Merci pour Mozart.

             Merci pour Mozart.

              Merci pour Mozart.

               Merci pour Mozart.

                Merci pour Mozart.

                 Merci pour Mozart.

                  Merci pour Mozart.

                   Merci pour Mozart.

                    Merci pour Mozart.

                     Merci pour Mozart.

                      Merci pour Mozart.

                       Merci pour Mozart.

                        Merci pour Mozart.

                         Merci pour Mozart.

                          Merci pour Mozart.

                           Merci pour Mozart.

                            Merci pour Mozart.

                             Merci pour Mozart.

                              Merci pour Mozart.

                               Merci pour Mozart.

                                Merci pour Mozart.

                                 Merci pour Mozart.

(en voix)

08:55 Publié dans Kyrielles de Kaprekar | Lien permanent | Commentaires (3)

dimanche, 18 juin 2006

Walking on the moon

    Quatorze ans.

So they say...

Demain, pourtant, c'est lundi.

We'd be together...

Le 18, normalement, c'est jeudi.

11:21 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (0)

jeudi, 15 juin 2006

Palafox / Pas la force

    Il faudrait, tout de même, que je cesse ces billets minuscules. De neuf à cinq, une journée d'administration, qui s'est même prolongée sur mon ordinateur, à domicile.

Nulla dies sine linea.

Mais tout de même...

22:00 Publié dans MOTS | Lien permanent | Commentaires (1)

mercredi, 14 juin 2006

Flemme

    Et ces notes écrites la semaine dernière, tu les publies quand ?

22:18 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (4)

mardi, 13 juin 2006

J'ai l'esprit mal tourné

    Lu sur la porte du bureau chargé des prêts entre bibliothèques, au deuxième étage du Service Commun de Documentation :

Exceptionnellement, le bureau du P.E.B. fermera à 16 h 30 ce mardi 13 juin.

 

France-Suisse, non ?

13:25 Publié dans Ex abrupto | Lien permanent | Commentaires (8)

Itinéraire dans l'errance

13 juin. 

    J'ai découvert récemment le petit livre que Bertrand Agostini et Christiane Pajotin ont consacré aux haïkaï de Jack Kerouac, et qui s'intitule Itinéraire dans l'errance, Jack Kerouac et le haïku (Grigny : Paroles d'Aube, 1998). Il est fort intéressant, bien écrit, parfois poseur (mais c'est un reproche que je suis bien malhonnête de formuler à l'encontre de qui que ce soit), et il donne, après la partie essai, un choix de "108 haïku" (les auteurs emploient le pluriel invariable), en version bilingue. Certaines des traductions, déjà publiées aux éditions Seghers, sont signalées par des astérisques et sont l'oeuvre de Philippe Mikriammos. Le lecteur doit supputer que tous les haïku/haïkaï qui ne sont pas accompagnés d'astérisques sont traduits par les auteurs de l'essai.

Les lecteurs habitués à mes récriminations pour des vétilles, jérémiades pour du lait renversé et autres complaintes pour des fariboles, ne s'étonneront pas de ce qui va suivre, et que le début de la phrase précédente ("Le lecteur doit supputer") laisse présager, sans doute.

Voici.

Je suis agacé par la très grande imprécision et le caractère franchement foutraque de l'appareil critique et bibliographique.

Les auteurs des traductions sont signalés de manière vague, soit. Mais la bibliographie est au-dessous de tout : ainsi, elle n'est classée ni par ordre chronologique, ni par ordre alphabétique de nom d'auteur, ni d'une autre manière un tant soit peu rationnelle, ce qui fait qu'on n'y comprend rien. Un seul exemple : il est fait état, fort succinctement, d'un ouvrage qui s'intitule Haïku, publié chez Fayard en 1978. Pas de nom d'auteur : on suppose qu'il s'agit d'une anthologie ou d'un florilège (pourtant, les anthologies ont un ou plusieurs auteurs, mais enfin...). Toutefois, cette entrée est précédée d'un ouvrage de Kerouac et de la biographie de Kerouac par Gifford et Lee ; elle est suivie d'un autre livre de Kerouac. Le doute s'installe : ce volume intitulé Haïku, intercalé entre des textes d'auteurs dont le nom commence par K ou G, ne serait-il pas une édition française des haïkaï de Kerouac ?

Le lecteur se tourne alors vers les notes relatives aux différents chapitres. L'ouvrage publié chez Fayard figure dans plusieurs notes du chapitre 1. Ô joie ! En se reportant au texte du chapitre 1, on peut s'apercevoir que les diverses citations de cet ouvrage dans le chapitre 1 sont 1) de Gary Snyder 2) de Paul Claudel 3) non identifiées.

Il doit bien s'agir d'une anthologie, accompagnée pourtant, semble-t-il, d'analyses critiques. Jamais l'auteur ni la nature de cette anthologie ne sont mentionnés. Pas moyen de savoir ce qu'est ce mystérieux livre édité par Fayard en 1978, à moins de faire soi-même les recherches bibliographiques... Pour le lecteur ordinaire, agacement. Pour le chercheur, inutilité fondamentale de ce travail qui s'appuie sur des sources secondaires vagues, peut-être inventées (hypothèse pessimiste ou vila-matasienne). Alors, à quoi bon ?

On me répliquera que je pinaille. (C'est vrai.) Que l'essentiel est dans le texte même, dans les informations données ou les analyses. (Oui, assurément.) Que l'ouvrage donne à lire une centaine de haïkaï de l'écrivain américain, ce qui n'est pas négligeable. (Entendu.) Mais il n'en demeure pas moins que je ne comprends pas ce zèle inexplicable à encombrer un ouvrage de notes et de bibliographies si mal faites qu'elles n'ont aucune espèce d'utilité. Quelles sont les raisons d'un tel zèle ? Pour donner le change ? Pour "faire scientifique" ? Par absence absolue de sens de la perfection ? Et que dire de l'éditeur qui laisse passer un manuscrit aussi mal ficelé ?

J'en termine, avec une remarque sur les traductions, qui ne sont pas mauvaises, loin de là. (Cela dit, pour en avoir tâté, le haïku est sans doute le genre poétique le plus facile à traduire, surtout quand on ne respecte pas le décompte syllabique. (Dans ce cas précis, c'est le poète lui-même, Kerouac, qui écrivait des haïkaï libres.)) Je remarque toutefois de nombreuses fautes de sens ou de rythme.

Ainsi, à la page 152, le haïku

Fish submit,

Fisherman sit

And cast the line

 

est traduit comme suit par les auteurs de l'essai

Le poisson se soumet,

le pêcheur s'assoit

Et lance sa ligne

 

Le rythme (3-4-4) est perdu. La rime (submit/sit) est perdue.

Et le sens ? Petit détail : sit n'est pas sit down...

Plus gênant, maintenant... Le pluriel (fish submit) est traduit par un singulier que seul pourrait motiver le parallèle avec le deuxième vers, si ce n'est que "Fisherman sit" ne doit pas forcément être interprété comme une licence poétique. En effet, à lire cette traduction, Agostini et/ou Pajotin ont certainement pensé que la disparition du déterminant <the> dans "Fisherman sit" était une version poétique (et fautive grammaticalement, pour permettre la rime) de la phrase ordinaire "The fisherman sits". Cela me semble faux. Il est nettement plus plausible de parier sur une moindre distance avec la langue ordinaire, en interprétant les trois verbes submit, sit et cast comme des bases verbales à valeur impérative ou optative. (Un peu comme God save the Queen, mais avec des poissons...)

Une première version de la traduction serait alors :

Poissons soyez soumis,

et toi pêcheur assis

lance la ligne

 

Cette traduction "nouvelle" n'est pas sans défauts, mais elle garde la rime, respecte mieux le sens littéral, propose une alternative rythmique (gradation descendante 6-6-4 en lieu et place de la gradation ascendante 3-4-4) et un réel choix quant au sens. Si les auteurs de la traduction que je critique ici ont pensé que le deuxième vers était une licence poétique au prix d'une double violation des normes grammaticales, il fallait alors traduire par une double faute de grammaire... quelque chose comme "pêcheur s'assoye"... mais tout sauf ce plat et faux "le pêcheur s'assoit", qui ne tranche sur rien.

(Je vais encore me faire des amis...)

11:05 Publié dans Unissons | Lien permanent | Commentaires (2)

Quand elle sera devenue trop lourde

    La semaine dernière, j'ai écrit plusieurs billets, que je n'ai toujours pas publiés. Ici, il y avait des photographies qui ont un peu désarçonné, ou ennuyé par leur fadeur, peut-être. C'était juste des images, des souvenirs de lieux. Aurait-il fallu rebaptiser cette catégorie Brille de mille lieux ?

(Si... quand elle sera devenue trop lourde...)

10:45 Publié dans MUS | Lien permanent | Commentaires (0)

Phrase

    Ce n'est pas seulement la monotonie des rythmes chaloupés, sur cette gabare qui remonte doucement vers la source du fleuve, mais le droit de saisir l'eau entre deux pouces, qui me retient, les yeux rivés à la berge, et les années qui passent, avec leur lustre étincelant.

10:05 Publié dans Les Murmures de Morminal | Lien permanent | Commentaires (1)

Une horreur à l'oreille

    Nous distribuons les feuilles de copie et de brouillon, puis les sujets, avec sérieux. Il y a des candidats de quatre profils différents dans cette salle d'examen. Il ne faut pas rater la séance. Puis mon collègue (et ami) me glisse une horreur à l'oreille. Nous nous retenons de pouffer.

Irène et Arbor, l'auteur du film de blorz, apprécieront.

08:45 Publié dans 59 | Lien permanent | Commentaires (4)

lundi, 12 juin 2006

Encore

    Il y a quatre mois et demi, j'ai dû cesser mon blog précédent, car écrire sous mon vrai nom m'avait attiré des ennuis, qui inquiétaient mes proches. De nouveau, en un autre lieu de la Toile, où j'avais eu l'innocence de penser que l'on pouvait dialoguer sans pseudonyme, une de mes interventions, sévère mais courtoise, m'a valu un retour de feu assez malsain, hier soir. Alors, quoi ? Ne plus écrire, en tous lieux, que sous pseudonyme (comme ici), ou demander à être sur liste rouge (ce qui barrerait la route aux personnes qui veulent me contacter pour de bonnes raisons, comme certains étudiants, à qui je dis souvent : "oh, vous savez, je suis dans l'annuaire") ?

J'en ai assez de la sottise humaine...

15:50 Publié dans Narines enfarinées | Lien permanent | Commentaires (10)

dimanche, 11 juin 2006

Tuyau

    La prochaine fois que quelqu'un cherche à vous épater en manifestant ses talents pour la prononciation en langue anglaise, ou en démontrant l'étendue de ses connaissances lexicales dans cette même langue, demandez-lui de prononcer qhythsontyd, puis renseignez-vous sur le sens de ce mot auprès du frimeur qui vous sert d'interlocuteur.

MuMM, pas du tout frimeur

17:47 Publié dans MOTS | Lien permanent | Commentaires (6)

Clocher de Vindelle

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7 juin 2006 : Vindelle (Charente).

17:15 Publié dans Brille de mille yeux | Lien permanent | Commentaires (0)

samedi, 10 juin 2006

Farandole

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Saint-Amant de Boixe, 7 juin 2006.

12:00 Publié dans Brille de mille yeux | Lien permanent | Commentaires (1)

vendredi, 09 juin 2006

Forêt de pins

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2005. Près d'Azur, 28 juillet.

12:00 Publié dans Brille de mille yeux | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Fiction

jeudi, 08 juin 2006

Callube

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28 juillet 2005, Azur.

12:00 Publié dans Brille de mille yeux | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Ligérienne

mercredi, 07 juin 2006

Agapla

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Azur, 28 juillet 2005.

12:00 Publié dans Brille de mille yeux | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Ligérienne

mardi, 06 juin 2006

XIX.

    Pour les douze prochains jours, alterner les notes publiées à 10 h 35 et celles publiées à 17 h 25, selon le principe évasif de l'évasement et la stratégie cavitative de la cavatine.

(Si tu le dis...)

17:25 Publié dans Voici venir Samuel B. | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Fiction

Un : scorpion :: en : février

                                                                   [Les 11 premiers accourcis]

 

    1. Vladimiro essaie de convaincre son supérieur et son épouse de la légitimité des attentats islamistes.

2. Un père est rassuré, car sa fille n’a rien cassé au collège.

3. Le narrateur va aux putes à la mairie.

4. Un syndicaliste meurt dans un hold-up.

5. Le martinet flanque une volée sur l’estrade.

6. Dans le car, Valeria assiste, impuissante, au viol de Carmela, que déflore un soldat.

7. Un Madrilène serre les mâchoires pour se retenir de jouir et pose un lapin à l’Indienne.

8. Un paterfamilias réinvente l’in-nocence de bien curieuse façon.

9. C’est le récit le plus bref du recueil (qui en compte dix-neuf).

10. M. Fadanelli ne veut pas que son fils tricote un bonnet pour la fête des mères sans perdre les pédales.

11. Le goût du sucré convole avec le sens du sacré.

14:20 Publié dans MAS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Fiction

Comme un naja / Dans le bassin

    Ainsi, il faut réinventer sans cesse de nouvelles formes de symétrie, de neuves arithmétiques, seulement pour s’inspirer. (Les neuf mots du premier vers : un four banal.) Au centre, toujours fébrile, vivra le diamant. (Les onze mots du vers 77 rappellent Les Regrets.) Aussi ai-je pu dépasser même la fascination pour le sonnet, ce diamant méduse pétrifiant, et qui m’use.

13:10 Publié dans 59 | Lien permanent | Commentaires (0)

Le Paysan du Danube

    La septième fable du Livre XI signe un pacte polygame avec son lecteur, qui doit épouser plusieurs discours, les admirer, les entreprendre, et jusqu’à ce distique qui exige de relire l’ensemble, plus minutieusement encore. (Les neuf mots du vers 72, alexandrin, sont modèles.) Ce paysan si fin orateur, à qui ne revient pas même le mot de la fin, nous emporte en promenade, et, découvrant calamités et dignités, il en impose, d’un seul souple battement de cils.

12:00 Publié dans Soixante dix-sept miniatures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : TRES GRANDE MUSIQUE

Embarquement

    Il y a un an, très précisément, j’écrivais et publiais la première note de mon premier carnétoile, signant ainsi mon entrée dans la blogosphère. Cette note s’intitulait « Débarquement ».

Quelque  1 700 notes (ou 1 095 tiers de journées) plus tard, je me retourne avec surprise sur cette année, ni civile ni religieuse, ni rien de dicible, d’ailleurs. Une année d’écriture… une année en écriture ?

Il se trouve des jardins fleuris de cerises, des rires poussant en cascade, des fleurs en pagaille creusant leurs pétales – mais ne me demandez pas de chanter vos louanges, merles ou mésanges pris dans les feuillages.

Une année en écriture creuse la terre, et ce songe d’équipages est indolore.

10:50 Publié dans YYY | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : Ligérienne

XVIII.

    Samuel B. n'est pas Samuel Beckett. Il semblait que cela fût clair, et pourtant rien n'est clair ici. Un sauvage qui ressemble à un moineau, avec sa tête de dogue, va jusqu'au banc, se lève, se dresse, se tient debout sur ce banc, et se met à hurler à tout rompre que le monde s'estompe. Même les passants ne lui jettent pas le moindre regard.

Samuel B. est double, bifide, bifrons, un silex biface dont le soleil nous cache la vue, trop radieux à éblouir nos sornettes.

Le sauvage aviforme à tête de bulldog hurle des âneries et pas des insanités, des bêtises et pas des sottises, profère des mensonges et pas des menaces, des stratagèmes et pas des stratégies, énonce des truismes et pas des vérités, des tartufferies et pas des aphorismes, dessine dans les ciel des soleils et pas des nuages.

Je voulais publier le trente-et-unième et dernier chapitre de cette rubrique le 18 juin, date de la mort de Samuel B. (enfin, de l'un des deux, du plus lisible des deux), mais j'ai laissé passer trop de jours pour me remettre facilement de ce laps. Il va falloir revoir tous mes calculs, comme dit Gai-Luron peaufinant son robot. Samuel B. est double, bifide, ambidextre, ambigu, et il pourra s'accommoder d'une touche de folie, d'une sorte d'ExtraBlatt germanique (à moins que le cafard ne nous saisisse les membres).

Le sauvage canicapité à silhouette d'accenteur se mouche bruyamment, trompette, éructe, diffame, et dit des vilénies et pas des prodiges, des fariboles et pas des fumisteries.

10:35 Publié dans Voici venir Samuel B. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Fiction